La fin des Jeux olympiques et paralympiques largement saluée partout dans le monde sonne le glas de 6 semaines de « parenthèse enchantée ». Les Jeux de Paris étaient voués aux pires scenarii, aux plus vives inquiétudes, rien de tout cela n’a eu lieu. Finalement les Jeux de Paris resteront dans les annales comme l’une des plus belles célébrations qui soient.

Les organisateurs des Jeux de Paris savaient qu’ils allaient réussir dans leur entreprise et ils avaient raison. Pendant six semaines, le pays aura échappé aux divisions et aux affres de l’affrontement permanent.

Le travail des forces de sécurité françaises a contribué à assurer la sécurité des plus de 10 millions de visiteurs. Le métro parisien a fonctionné efficacement. Les prévisions de problèmes de circulation n’ont pas eu lieu. Tous les travailleurs ont assumé leur mission sans faillir, sans grève.

La fête est déjà terminée

Hélas, la fête est terminée. Tony Estanguet l’a dit vendredi « on va faire la fête et puis lundi, on sera peut-être déçu parce que ce sera vraiment fini ».

Anne Hidalgo, seule personnalité politique qui a bénéficié de la réussite des Jeux, se montre résolument plus optimiste. « Je pense que nous allons tous ressentir un sentiment de joie, de fierté, l’impression que quelque chose se termine qui nous a permis de nous sentir bien ensemble et de montrer au monde comment nous pouvons nous amuser. Je lutterai contre l’idée qu’il faut sortir de cette période enchantée pour reprendre nos vies et nos passions tristes », a-t-elle ajouté.

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Un pays instable

L’espoir d’Anne Hidalgo se mesure à l’enthousiasme et l’unité d’un pays derrière les sportifs français olympiques et paralympiques. Mais elle fait aussi référence aux débats qui vont agiter le pays dans les prochaines semaines, à l’instabilité politique qui va de nouveau occuper le devant de la scène.

D’ailleurs, une fois les lampions définitivement éteints, un débat majeur (?) secoue le pays ! Faut-il maintenir les anneaux olympiques sur la tour Eiffel ? La proposition d’Anne Hidalgo de conserver le logo olympique jusqu’à la prochaine édition à Los Angeles 2028 aurait pu faire consensus. Non, elle divise déjà les Parisiens, les Français et les élus de tous bords.

Pour ne parler que de l’après-Jeux olympiques et paralympiques, un autre débat s’impose également à l’Élysée. Faut-il ou non conserver la vasque dans le jardin des Tuileries, propriété de l’État. Là encore, les avis sont largement partagés.

Les experts estiment que les Jeux resteront un interlude qui aura fait naître des émotions fortes certes, mais qu’elles pourraient être éphémères. Espérons juste que le pic d’intérêt pour le sport se traduira par une augmentation durable de l’activité physique en France. Si ce doit être le seul héritage des Jeux, souhaitons qu’il puisse durer et nous rendre fiers.