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J 13 : l’expérience olympique ? Pas de tout repos !

Le Village des athlètes de Paris 2024, durable et innovant certes, n’offrirait pas aux athlètes l’environnement adéquat pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. Certains d’entre eux s’en sont ouverts sur les médias sociaux.

 

Dans cette ruche de diversité, réunissant des personnes du monde entier, l’interaction est constante. Seule, peut-être l’équipe d’Israël peut s’y sentir isolée. Autour de leur bâtiment, la sécurité est totale et l’équipe garde ses portes fermées. Autre précaution, les États-Unis et la Chine fortement opposés sur le terrain sportif sont très éloignés. Il en va de même pour l’équipe olympique des réfugiés par rapport aux pays d’exil comme l’Afghanistan, Cuba ou l’Iran.

 

À l’exception des athlètes qui ont choisi de ne pas y séjourner, comme l’équipe de basket-ball américaine, qui a préféré un hôtel 5 étoiles pour le repos de ses athlètes, la petite ville aurait tout pour plaire : boutiques, centre de soins 24/24, salles de sport, centres de beauté et de relaxation, services virtuels et même, lieux de culte.

Les vélos en libre-service permettent de se déplacer sur les trois communes qui bordent l’ensemble de Saint-Denis à Saint-Ouen.

Le revers de la médaille

En dépit de cette belle façade, les problèmes y sont légion et en particulier l’alimentation. Tous ceux qui ont connu les Jeux de Tokyo 2020 et Rio 2016 disent qu’il n’y a rien de comparable à Paris. La nourriture est principalement végétarienne avec peu de protéines animales « pour être plus durable ». Beaucoup n’apprécient pas et particulièrement les Argentins amateurs de « vraie » viande.

L’équipe britannique a dû faire appel à des cuisiniers privés en urgence en raison de la pénurie de certains aliments : les œufs, le poulet, certains glucides. Autre souci, l’attente au restaurant où il faut parfois faire la queue près de 3/4 d’heure.

 

Quant à l’absence de climatisation, elle aura bien évidemment été mise en exergue avec notamment ces derniers jours, des températures extérieures supérieures à 35°. Plusieurs athlètes affirment n’avoir pas pu fermer l’œil de la nuit. C’était à craindre et c’est arrivé.

 

La liste des athlètes mécontents serait significative au regard de ce qui devrait être un village moderne, durable et respectueux de l’environnement par rapport à la réalité vécue par les athlètes qui ont vu leur sommeil et leurs habitudes alimentaires affectés. La plupart n’ont pas manqué d’en faire état sur les médias sociaux.

Malgré cela, la plupart des athlètes louent une ambiance souvent festive et parfois des débordements qui pénalisent le sommeil de ceux qui aspirent au repos. L’expérience olympique est unique, tous n’oublieront jamais cette période de leur vie, exceptionnelle et hors du commun, malgré quelques désagréments.

 


Seul au monde, mais pas vraiment

Shaun Gill de Belize, Ali Idow Hassan de Somalie, Winzar Kakiouea de Nauru et Romano Püntener du Liechtenstein ont un point commun. Ils ne pratiquent pas le même sport, ils ne se sont pas affrontés, ne se sont peut-être jamais croisés au Village olympique, mais ils sont les seuls représentants de leur pays aux Jeux olympiques.

 

Gill (photo) est devenu viral sur les médias sociaux non pas pour sa performance au 100 m, mais pour son enthousiasme à agiter le drapeau malgré la pluie battante lors de la cérémonie d’ouverture. Il est désormais célèbre dans toute l’Amérique centrale.

 

Le Somalien Ali Idow Hassan participe à l’athlétisme tout comme Gill. Il espérait se qualifier pour les demi-finales, mais il a terminé 8e de sa série ce mercredi.

 

En plus d’être un athlète solo, Winzar Kakiouea porte un fardeau supplémentaire : la plupart des gens n’ont aucune idée d’où se trouve son pays, une nation insulaire perchée au milieu de l’océan Pacifique de seulement 13 000 habitants.

 

Quant à Romano Püntener, un vététiste, il a reçu la visite du joueur de tennis britannique Andy Murray qui voulait obtenir un pin’s du Liechtenstein (photo), particulièrement rare compte tenu de la petite délégation.

 

Tous ses champions ont beau représenter seuls leur pays aux Jeux, ils reçoivent une foule d’encouragements au sein du Village ou sur leurs réseaux. Même pour eux, la vie est belle au Village et au moins, ils n’ont pas de chambre à partager au sein de leur appartement !

 


Hommage aux morts de Munich

Une commémoration a eu lieu à l’ambassade d’Israël à Paris, en hommage aux athlètes israéliens pris en otage et tués lors des Jeux olympiques de Munich en 1972.

 

La cérémonie, organisée à l’occasion de chaque édition des Jeux, a vu la participation de représentants de la communauté juive française, Thomas Bach, président du Comité international olympique, Anne Hidalgo, maire de Paris et des veuves des athlètes, entraîneurs et arbitres tués il y a cinquante-deux ans.

 

Depuis l’attentat du groupe terroriste palestinien Septembre noir en 1972, qui a coûté la vie à onze athlètes israéliens et un policier allemand intervenu pour tenter de les sauver, les sportifs d’Israël sont toujours sous étroite surveillance.

 


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