C’est à ce jour l’une des meilleures nageuses de tous les temps. Elle remporte 4 médailles d’or à Montréal 1976 dont trois titres individuels. À chacun de ses titres est associé un record du monde. Elle impose un tel charme et une telle facilité dans les bassins que les critiques sur le dopage qui concernent ses compatriotes, lui sont épargnées.

Pourtant celle qui avait commencé la natation pour prévenir des problèmes de hanches reconnaît après la chute du Mur de Berlin avoir subit de nombreuses injections sans en connaître le contenu.

Les nageurs n’avaient pas le choix. On lui avait seulement dit que les piqûres lui permettraient de « se régénérer et de récupérer »… et que si sa masse musculaire augmentait, c’était tout simplement en raison de son entraînement rigoureux.

Championne d’exception et médecin reconnue

Kornelia Ender a remporté ses premières médailles olympiques à 13 ans aux Jeux olympiques de Munich 1972 : trois médailles d’argent, dont une au 200 m quatre nages individuel, terminant derrière l’Australienne Shane Gould. Lors des Jeux de Montréal 1976, sa principale adversaire était l’Américaine Shirley Babashoff.

Mariée au quadruple champion olympique Roland Matthes, dont elle a divorcé quatre ans plus tard, Kornelia Ender a dû abandonner la natation après ses exploits canadiens car elle avait devinait que les piqûres qui lui étaient faites ne servaient pas qu’à la « régénérer ». Elle refusait de prendre du Turinabol. Cela lui a valu son bannissement de l’équipe nationale.

Elle avait d’autant plus de raison de douter de la médication qu’elle était étudiante en médecine. Depuis, Kornelia Ender est devenue médecin, spécialiste en pédiatrie.

Après la réunification, elle est devenue physiothérapeute et a déménagé à Mayence. Elle a fondé son propre cabinet. En 1981, elle a été intronisée au Temple de la renommée internationale de la natation.