Héros et pionnier du sport israélien

Elias Katz (1901 – 1974) était un athlète Finlandais qui a obtenu la médaille d’argent aux Jeux de Paris 1924 dans le 3000 m steeple. Puis en compagnie de Paavo Nurmi, Ville Ritola et Heikki Liimatainen (1894 – 1980), il a remporté la médaille d’or par équipe de la discipline.

 

Footballeur à l’origine, il devait tout à Nurmi qui l’avait entrainé et aidé à perfectionner sa technique de course.

 

Les années suivantes, Katz s’était installé à Berlin. Il a tenté de rentrer en Finlande pour participer aux Jeux d’Amsterdam 1928, mais il n’a pas réussi à gagner sa sélection.Il est retourné à Berlin.

 

Lors de l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933, lui qui était d’origine juive, avait compris bien avant tout le monde le sort qui serait réservé aux juifs les années suivantes. Il a choisi d’émigrer en Palestine.

Katz alias Elihayu fait naître l’athlétisme israélien

Une fois établi sur place, il est devenu l’entraîneur de l’équipe d’athlétisme palestinienne composée essentiellement d’athlètes israéliens. Il avait trouvé un emploi de gardien au stade Maccabiah de Tel Aviv. Il était aussi ouvrier et projectionniste de cinéma pour l’armée britannique qui avait mandat sur le territoire.

 

Elias Katz qui avait pris le nom de Eliyahu espérait qualifier son équipe pour les Jeux de Londres 1948.

Hélas, il ne verra jamais Londres, ni même la naissance de l’État d’Israël, pour lequel il était venu dans le pays.

 

En décembre 1947, à la veille de Noël, alors qu’il se trouvait dans un camp de l’armée britannique, il est tué lors d’un attentat perpétré par deux terroristes arabes. Il venait de projeter un film.

Elias Katz est mort en héros, il était le premier mort de la guerre d’indépendance.

Aussitôt le nouvel état d’Israël a souhaité qu’il ne soit jamais oublié et qu’il devienne un symbole de la jeunesse sportive.

 

Peine perdue, il tombera rapidement dans l’oubli. Il n’y a guère que le monument aux morts du mont Herzl à Jérusalem pour lui rendre hommage.

Le jeune État avait mieux à faire que s’embarrasser de symboles. Le champion olympique a été enterré au cimetière militaire de Rehovot (photo). Seul, un petit challenge d’athlétisme a pris son nom.

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