Cyberattaques russes sur les Jeux olympiques

Le ministère américain de la Justice vient de déclarer avoir inculpé six pirates des agences de renseignement russes pour une série de quatre années de piratage informatique qui comprennent des attaques contre les Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018 notamment… et les élections françaises de 2017.

 

S’agissant des Jeux olympiques, l’affaire n’est pas nouvelle, les premiers témoignages remontent à l’année dernière à la même époque, des chercheurs en cybersécurité de Microsoft avaient découvert que des pirates informatiques russes, connus sont le nom de APT28, Fancy Bear ou encore Strontium, soutenus par leur gouvernement avaient ciblé au moins 16 organisations sportives internationales dont l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Ces attaques démontraient clairement que la Russie s’inquiétait du ciblage de ce pays dans le cadre de la lutte antidopage dans la perspective des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, décalés à l’été 2021.

 

Ces groupes s’étaient déjà manifestés lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de PyeongChang 2018. L’unité mis en cause était issue du GRU, le service de renseignement militaire russe. Les cyberpirates avaient tenté de se déguiser en hackers nord-coréens et chinois, comme le révèle aujourd’hui le ministère des affaires étrangères britannique. Leur but, se venger de l’absence des russes sous leurs propres couleurs aux Jeux d’hiver organisés en Corée du sud.
On rappelle que le Comité Internationale olympique (CIO) a banni la Russie des Jeux de PyeongChang 2018 et entend prolonger cette exclusion pour les Jeux olympiques jusqu’en 2022 pour avoir dopé ses athlètes et manipulé les contrôles antidopage aux  Jeux d’hiver de Sotchi 2014.

Cette initiative du CIO a été prise au terme de l’enquête de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) à l’automne dernier. Les Russes ont fait appel au Tribunal arbitral du sport (TAS) pour trancher cette exclusion. Si le TAS donne raison à l’AMA et de fait, au CIO, les russes seront définitivement exclus des Jeux pour une période de quatre ans. L’affaire est suspendue en raison de la crise sanitaire, mais elle devrait être tranchée en décembre.

 

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Cyberattaques sur Tokyo 2020

Cette fois, le gouvernement britannique accuse le GRU, de mener des cyberattaques contre des responsables et des organisations impliqués dans la planification des Jeux olympiques de Tokyo 2020.
Le Royaume-Uni précise que le GRU cible «les organisateurs, les services logistiques et les sponsors» des jeux. Ils sont très dangereux, même si toutes leurs attaques n’aboutissent pas. Mais le plus grave, c’est qu’ils osent tout. Le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic Raab considère même qu’ils sont « cyniques et téméraires ».

 

Les organisateurs de Tokyo 2020 ont affirmé qu’ils n’avaient été que peu perturbés car ils avaient déjà mis en place des préparatifs de cybersécurité approfondis. Mais ils ont souligné l’importance de maintenir de telles mesures. Le comité d’organisation de Tokyo 2020 (COJO) a déclaré qu’il « considérait la cybersécurité comme un aspect important de l’organisation des Jeux ».

Les russes démentent être impliqués

En attendant, l’ambassade de Russie au Royaume-Uni a qualifié ces allégations de « campagne malveillante ». Les références aux Jeux Olympiques en Corée du Sud et au Japon cherchent à gâcher les relations constructives de la Russie avec ces pays », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Maria Zakharova, directrice du département russe de l’information et de la presse du ministère des Affaires étrangères, a également répondu aux allégations. «Comme d’habitude, aucune preuve n’a été présentée», a-t-elle déclaré. «Nous rejetons catégoriquement ce genre de spéculation. Les agences d’État russes n’ont rien à voir avec des activités malveillantes sur Internet, comme Washington tente de le décrire.

 

Reste que les six accusés mis en cause par Washington sont accusés de complot en vue de fraude et d’abus informatiques. Il est peu probable qu’ils fassent jamais l’objet d’accusations devant les tribunaux car ils sont tous actuellement basés en Russie.

 

 

 

 

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