Il faut revoir nos certitudes. Le skateboard est d’abord un sport urbain avant d’être un sport de jeunes. Le CIO l’a bien compris en affirmant que les sports urbains étaient l’avenir des Jeux olympiques. Il faisait référence au fait que le skateboard est une discipline jeune, pour les jeunes générations. D’ailleurs la plupart des qualifiés Olympiques n’ont guère plus de 20 ans. Tous… sauf Andy McDonald. Lui s’est appliqué à démontrer que l’affirmation n’était pas tout à fait exacte.

À l’occasion des Jeux de Paris 2024, le skateur américano-britannique Andy Macdonald, 50 ans, est devenu le plus âgé des skateurs olympiques.

Classé 38e au classement olympique mondial de skateboard avant la deuxième étape des qualifications à Budapest, Macdonald ne se fait guère d’illusions.

L’autre vétéran, le Danois Rune Glifberg, présent en skateboard aux Jeux de Tokyo 2020 à l’âge de 46 ans, toujours en activité, a tenté de se qualifier pour les Jeux, mais sans pouvoir décrocher un quota olympique.

McDonald, lui l’a fait, en tentant des figures complexes et risquées. Sa prestation s’est révélée payante, il s’est qualifié pour les demi-finales et finalement obtenu son billet pour Paris 2024.

Présent à 22 ans aux X Games en 1996, il a notamment affronté durant sa carrière les légendes comme Shaun White. Selon les statistiques de la fédération britannique (il représentait ce pays à Paris), il détient le record du plus grand nombre de médailles remportées aux X Games, avec notamment 8 médailles d’or.

À Paris, Andy McDonald a pris la 18e place sur 22 de l’épreuve du park masculin à plus de 11 points des qualifications pour la finale, mais l’essentiel était bien… d’y participer. Le public qui l’a très fortement encouragé et applaudit à tout rompre était sans doute sa plus belle victoire.