María Isabel Urrutia grandit dans une famille pauvre afro-colombienne. À l’adolescence, elle choisit l’athlétisme dans la région de Cali. Elle fera parti de l’équipe nationale aux Jeux de Séoul 1988, spécialisée dans le poids et le disque.

C’est alors que l’entraîneur bulgare de l’équipe d’haltérophilie colombienne lui conseille de changer de sport. Mais cette discipline est mal perçue pour une femme en Colombie. Elle lui vaut des quolibets et pas la moindre aide.

Alors qu’elle pense prendre sa retraite sportive, le Comité international olympique intègre l’haltérophilie féminine au programme des Jeux olympiques d’été de Sydney 2000. Toujours sans aide, elle se qualifie et remporte le titre de championne olympique d’haltérophilie dans la catégorie des moins de 75 kg. C’est la première médaille d’or olympique remportée par la Colombie.
Elle devient célèbre et en profite pour lancer des messages politiques à destination de la guérilla colombienne.

Quelques mois plus tard, elle met un terme à sa carrière sportive avec cinq titres mondiaux et un titre olympique et entre en politique. Elle devient députée.