Les Jeux paralympiques de Tokyo sont ouverts. La cérémonie d’ouverture était sublime, plus émouvante sans doute que la cérémonie des Jeux olympiques, il y a un mois. Tokyo est la première ville à accueillir deux fois les Jeux paralympiques, après avoir organisé l’édition Tokyo 1964.

Une fois encore après les Jeux olympiques il y a peu, ces Jeux vont se dérouler dans des conditions que personne n’avait imaginées avant la crise sanitaire. Un record de 4403 athlètes venus de 161 pays et régions du monde y participent, ainsi qu’une petite équipe de réfugiés composée de 3 athlètes. A l’origine, 165 nations devaient y participer, c’était là encore un record, mais au dernier moment, en raison de la pandémie, les athlètes des Samoa, Kiribati, Tonga et Vanuatu n’ont pas pu se rendre au Japon.

Quoiqu’il en soit, jusqu’au 5 septembre, tous ces champions vont occuper le devant de la scène, eux qui habituellement n’ont pas toujours droit à la reconnaissance qu’ils méritent.

Une cérémonie émouvante

C’est l’empereur du Japon Naruhito qui a lancé les Jeux « Je déclare ouverts les Jeux paralympiques de Tokyo 2020 » dans un stade de 68.000 places, vide, à l’exception de quelques VIP.

Pour l’occasion compte tenu du spectacle proposé, la pelouse du stade ressemblait symboliquement à un aéroport. Organisée sous le concept de « Nous avons des ailes », la cérémonie racontait l’histoire d’un petit avion qui n’avait qu’une aile et qui rêvait de prendre son envol. On soulignera la performance de Yui Wago (photo), une petite danseuse de 13 ans en fauteuil roulant, rêvant et parvenant à faire décoller son avion.

Cette histoire racontait un univers proche du metteur en scène et dessinateur japonais Hayao Miyazaki.

Si le défilé des nations était traditionnel, on a noté la présence du drapeau de l’Afghanistan porté par un volontaire. Les deux taekwondoïstes afghans qui étaient sélectionnés n’ont pas pu se déplacer après la prise de Kaboul qui a conduit les talibans de nouveau au pouvoir, 20 ans après en avoir été chassés.

Aux dernières nouvelles, les deux athlètes auraient été exfiltrés par l’armée australienne et seraient désormais à Sydney avant de pouvoir rejoindre Tokyo prochainement.

Les organisateurs espèrent que les Jeux paralympiques de Tokyo contribueront à construire une société plus inclusive qui embrasse les différences. C’était le sens du discours très fort et démonstratif du président du Comité International paralympique (IPC) Andrew Parsons. (photo aux côtés de Seiko Hashimoto, présidente du Comité d’organisation)

La flamme paralympique, créée par des flammes unificatrices allumées à travers le Japon et à Stoke Mandeville, en Grande-Bretagne, le berceau des Jeux paralympiques, a été utilisée pour allumer la vasque paralympique.

Les Jeux paralympiques comme les Jeux olympiques, seront privés de spectateur. Ils devraient néanmoins accueillir jusqu’à environ 172.000 élèves, principalement des écoles de Tokyo, dans le cadre d’un programme sur l’inclusion.