Il est temps de mettre en œuvre l’Ambition Bleue !

La troisième journée des Jeux de Tokyo s’est achevée et l’Équipe de France olympique n’y a gagné qu’une médaille en argent et une en bronze. Ce n’est pas faute d’accéder aux finales, le problème, c’est de bien y figurer. Les Tricolores n’ont pas leur pareil pour rater la dernière marche. Celle qui les sépare d’une phase finale d’un podium, celle qui les sépare de la deuxième ou troisième marche, à la plus haute, pour le gain d’une médaille d’or.

 

S’il fallait se convaincre que le programme « Ambition Bleue » voulu par France Olympique dans la perspective des Jeux de Paris 2024 a du sens et qu’il est indispensable, la journée de lundi à Tokyo en a apporté la preuve. Ce programme vise à permettre à la France de se hisser parmi les meilleures nations mondiales. On va y revenir. Mais d’abord évoquons le constat du jour.

Des finales, oui, mais des échecs répétés !

Ça a commencé en triathlon avec notre double champion du monde Vincent Luis qui est sorti de l’eau le premier comme d’habitude et qui après avoir enfourché son vélo s’est délité. Il termine loin du podium à la 13ème place.

 

Ça s’est poursuivi avec le VTT où une fois encore Victor Koretsky, vainqueur récemment de deux manches de Coupe du Monde n’a pas réussi à suivre le train en fin de parcours pour terminer 5ème d’une épreuve où il pouvait espérer un podium. Le vainqueur, l’Anglais Thomas Pidcock appartient à cette génération qui profite de la préparation rigoureusement scientifique mis en oeuvre par les anglais pour les Jeux de Londres 2012.

 

Évoquons d’un mot, le slalom en canoë où Martin Thomas se montre brillant en demi-finale avec le meilleur temps et qui s’effondre en finale, à la cinquième place à presque 7 secondes du slovène Benjamin Savsek.

 

Et puis, il y a la paire Emmanuel Lebesson – Yuan Jia Nan en tennis de table battu 4 à 0 pour l’obtention de la médaille de bronze face à une équipe mixte de Taiwan. Hier encore, ils avaient bousculés les N°1 mondiaux, Xu Xin et Liu Shiwen.

 

Enfin, la France finit par obtenir une médaille, celle de Sarah-Léonie Cysique (photo) en judo (57 kg). Elle obtient l’argent mais elle est amer car elle a été disqualifiée en finale pour une prise dangereuse. Son adversaire, la Kosovare Nora Gjakova n’en demandait pas tant.

La médaille de bronze de Manon Brunet au sabre ne change rien au constat.

 

C’est pour ne plus revivre de telles désillusions que l’entraineur historique du handball français, Claude Onesta, pilote un programme pour Paris 2024, baptisé Ambition Bleue.

C’est quoi l’Ambition Bleue ?

L’Agence nationale du sport (ANS) a offert un budget de 100 millions d’euros annuels sur les trois prochaines années afin de donner aux meilleurs les moyens de décrocher l’or dans trois ans à Paris. C’est le ministère des sports qui verse la plus grosse allocation avec le soutien de mécènes privés. Ce budget, en grande partie versé aux fédérations sportives, sera chargé d’aider la préparation des quelques 22.000 athlètes français répertoriés de « haut-niveau ».

 

Ils sont classés en trois catégories : des espoirs médaillables à moyen terme à ceux qui le seront prochainement. C’est sur ce dernier groupe, estimé à 400 athlètes, que seront concentrés les principaux efforts.

 

Pour aider ses sportifs à analyser leurs performances et leur apporter la sérénité qui souvent leur fait défaut, un Sport Data Hub a été créé au sein de l’Agence. Ils pourront ainsi mieux évaluer et comparer leurs résultats.

Un centre de préparation aux Jeux

S’agissant d’une approche de plus en plus scientifique de la performance, les athlètes pourront bénéficier également d’accompagnement psychologique et d’une préparation mentale, de la meilleure préparation physique, l’aide à nutrition, à la récupération et à la prévention des blessures.

C’est également dans ce sens que l’état et la Région Occitanie ont financé la rénovation du futur centre de préparation aux Jeux de Font-Romeu (maquette ci-joint).

Ainsi la mise en place d’équipements de pointe pour la pratique du haut niveau y est en construction. Il doit non seulement permettre l’accompagnement technique, mais aussi l’approche scientifique et le suivi médical des athlètes.

 

Car il faut bien l’avouer le sport français a montré ses limites ces dernières décennies. La France est aujourd’hui dépassée par une concurrence étrangère qui a su innover et évoluer. Le meilleur exemple, c’est celui de la Grande-Bretagne. C’est grâce à un programme comparable que les britanniques sont passés de la 11ème place mondiale au début des années 2000, à la troisième place mondiale à Londres 2012 et à deuxième place mondiale à l’issue des Jeux de Rio 2016.

 

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