Quand la neige était un don du ciel !

Deux fois la neige vient à manquer pendant l’organisation des Jeux d’hiver. La première fois c’est à Lake Placid 1932. La situation est catastrophique, pas une épreuve alpine n’aurait pu se dérouler sans le soutien du voisin canadien. La neige est acheminée par camions frigorifiques.

À Innsbrück 1964, l’expérience est comparable. Cette fois, ce sont des convois militaires qui acheminent la neige vers les pistes pour permettre la bonne tenue des Jeux.

Jeux d’hiver et réchauffement climatique

Aujourd’hui, la création des canons à neige et la possibilité qu’ils offrent de fabriquer de la neige artificielle permet d’éviter de telles inquiétudes. Toutefois, ces dernières années la question du réchauffement climatique a démontré que l’organisation des Jeux n’est pas un long fleuve tranquille.

 

La neige fond sous l’influence de El Nino à Vancouver

À Vancouver 2010, dans la semaine qui précède les Jeux, la neige manque en raison du courant El Nino qui réchauffe cette région du Pacifique. Il faut acheminer la neige stockée en altitude par camions. Pourtant pendant les Jeux, c’est la pluie qui empoisonne l’organisation des épreuves. Plusieurs d’entre elles seront reportées.

 

Il n’en sera pas de même à Sotchi 2014, une station balnéaire au bord de la Mer Noire, où pourtant il y avait tout à craindre concernant le manque de neige au moment des Jeux. En février, la température moyenne est de 6°.

C’était sans compter sur l’imagination des russes qui stockèrent à l’abri de la chaleur d’immenses réserves de neige du proche Caucase qui furent transportées sur site par des camions et des dameuses au moment des Jeux.

Une solution écologique et très économique au regard de ce qu’aurait coûté d’immenses canons à neige pour fabriquer le million de mètre cube nécessaire.

 

À PyeongChang 2018, le froid s’est installé durablement pour éviter le manque de neige, mais les précipitations ne sont pas là. Là encore, les canons à neige font le travail. Les organisateurs avaient même souscrit un contrat auprès d’une société hollandaise qui pouvait produire de la neige avec de l’azote liquide, de l’air et de l’eau. Une neige artificielle possible à produire même avec des températures largement positives.

Une étude qui en dit long

De toutes les villes ayant déjà accueillies les Jeux d’hiver, seules huit d’entre elles seraient aujourd’hui aptes à organiser les Jeux en raisons des changements climatiques d’ici 2080. C’est une étude conduite par des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada qui le démontre. Selon cette étude, les chercheurs estiment que l’absence de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient préjudiciables à l’organisation des Jeux d’hiver dans des conditions équitables et sûres pour disposer de neige et de conditions naturelles.

 

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