Fille d’un père sénégalais et d’une mère Belge qui se sont séparés peu de temps après sa naissance, Nafissatou Thiam a découvert l’athlétisme enfant et les épreuves multiples se sont imposées à elle. C’est la variété des épreuves qui convient au tempérament de la championne. Elle est soutenue par sa mère, elle aussi pratiquante de l’athlétisme.

Avec une première couronne olympique de l’heptathlon aux Jeux de Rio 2016, la Belge est sacrée étoile montante de l’athlétisme mondial à la fin de l’année. Nafissatou Thiam confirme ce choix en imposant sa domination plus encore l’année suivante. Elle est championne du monde à Londres en 2017.

Si un deuxième titre mondial lui échappe de peu en 2019, elle se rattrape en 2021 lors des Jeux de Tokyo 2020 en conservant sa couronne dans les épreuves combinées féminines. Elle devient ainsi la seconde heptathlonienne après Jacky Joyner-Kersee à conserver son titre olympique. Elle est surtout la première sportive belge à obtenir deux médailles d’or olympiques consécutives.

Mais pour entrer dans la légende de sa discipline et de l’athlétisme en particulier, il fallait obtenir un troisième titre et de surcroît consécutif. Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, elle devient la première athlète à remporter 3 médailles d’or consécutives en heptathlon. Son palmarès s’étoffe également de deux titres mondiaux et 6 titres européennes.

En marge de sa domination sur l’heptathlon, Thiam participe aux concours du saut en hauteur. Elle y franchit des barres supérieures à 2 m.

En dépit des juteux contrats qui sont les siens désormais, la jeune championne a suivi des études d’ergothérapeute et de géographie à l’Université de Liège.