Accéder aux cinq premières places de la hiérarchie olympique, c’était l’objectif de l’équipe de France à l’occasion de ces Jeux de Paris 2024. En dépit d’une deuxième semaine en demi-teinte, les Tricolores ont assuré l’essentiel. De quoi capitaliser sur l’essentiel et tenter d’aller plus haut désormais.

 

A l’heure du bilan, l’équipe de France olympique n’a pas à rougir de sa cinquième place. Avec 16 médailles d’or, 26 d’argent et 22 de bronze, les Tricolores obtiennent leur meilleur résultat aux Jeux depuis le début de l’ère moderne à Londres 1948. Le total est de 64 médailles, c’est un record et le nombre de médailles d’or est supérieur au meilleur total jusque-là à Atlanta 1996 (15).

 

Au sommet de la pyramide, deux champions d’exception ont tiré l’équipe de France vers le haut : Léon Marchand et Teddy Riner.

En premier lieu, le Toulousain remporte 4 médailles d’or, à lui seul. Il confirme son immense talent. Il est le plus médaillé de tous les champions de Paris 2024 et sa quête semble loin d’être terminée.

Teddy Riner, pour sa part gagne, deux nouvelles breloques dorées pour culminer à 5 médailles d’or et se situer au sommet de la hiérarchie du judo. Aucun judoka n’avait jusque-là atteint cette performance dans cette discipline si on y ajoute ses 10 titres mondiaux.

Presque conforme aux prévisions

Si on se réfère au classement établi par l’institut d’études Nielsen, leader mondial dans les mesures d’audience et d’analyses, on est presque dans les clous.

Nielsen, prévoyait une troisième place pour la France, elle est cinquième, mais première nation européenne. Seul le Japon et l’Australie qui n’étaient pas attendu si haut la devance derrière les redoutables Américains et Chinois.

 

Les analystes prévoyaient 63 médailles, il y en a une de plus. Ils envisageaient que la France serait médaillée dans 24 des 32 sports olympiques, elle fait presque aussi bien, elle obtient des médailles dans 22 sports.

 

Où le bât blesse, c’est la couleur des médailles. Les analyses de Nielsen sont réalisées à partir de tous les résultats dans les compétitions internationales qui précèdent les Jeux. Or, selon l’analyse, les Français étaient promis à 27 médailles d’or, il n’y en a que 16. En dépit d’un soutien inconditionnel du public, les Tricolores ont souvent trébuché sur la dernière marche. Sur les 24 finales atteintes, les Français n’en ont gagné que 7. Il ne faut pas être grand clerc pour mesurer la marge de progression à réaliser pour atteindre leur véritable niveau.

Suivre l’exemple britannique

L’exemple à suivre est manifestement celui des Britanniques. Programmés pour briller à l’occasion des Jeux de Londres 2012, nos voisins d’outre-Manche ont mis les bouchées doubles dès le début des années 2000 pour atteindre 29 médailles d’or à Londres, encore 27 à Rio 2016 et toujours 22 médailles d’or à Tokyo 2020. Pour parvenir à ce résultat, les Britanniques ont disposé d’une structure : UK Sport et d’un budget important financé par une partie des recettes du loto britannique. Aujourd’hui ce budget est de 400 millions d’euros environ.

 

En France, l’état et les collectivités assurent 20 milliards d’euros pour développer et soutenir la pratique sportive sur l’ensemble du territoire.

L’élite, elle, bénéficie du soutien de l’Agence nationale du sport, créée en 2019. En 2024 son budget était de 460 millions d’euros, un budget supérieur à celui des Britanniques. C’est bien, mais qu’en sera-t-il une fois les Jeux de Paris terminés.  Souhaitons qu’il reste comparable, voire supérieur. C’est le prix à payer pour rester la meilleure nation européenne et servir de locomotive à la pratique du sport pour tous.

 

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