Le déshonneur d’un capitaine
Triple champion du monde de pentathlon moderne, champion olympique par équipe et médaillé d’argent individuel à Munich 1972, médaillé d’argent par équipe à Mexico 1968, l’Ukrainien Boris Onischenko (1937) dispute à Montréal 1976, ces troisièmes Jeux olympiques.Il est le capitaine de l’équipe soviétique.
Ce seront les Jeux de trop ! Ceux qui vont faire du champion qu’il était, le roi des tricheurs et lui valoir le déshonneur.
Dans l’épreuve d’escrime, le capitaine de l’équipe britannique Jim Fox proteste contre l’arme de Onischenko. La lumière s’est allumée alors qu’il n’a pas été touché. Le directeur de la compétition saisi l’arme d’Onischenko et pense que c’est une défaillance technique. Rien de plus normal puisqu’il est le meilleur escrimeur de tous les pentathloniens. Le combat continue et Onischenko l’emporte.
Mais devant la colère de Fox qui avait déjà constaté sur plusieurs vidéos des anomalies dans les combats de son adversaire, elle est de nouveau examinée. Le comité constate alors que l’épée d’Onischenko a été modifiée illégalement afin d’inclure un commutateur lui permettant d’enregistrer une touche sans éperonner son adversaire.
A tout jamais « Boris le tricheur »
En appuyant sur ce bouton, Onischenko pouvait à tout moment fermer le circuit électrique et la touche était enregistrée. Il a immédiatement été exclu de la compétition, ce qui a contraint l’Union soviétique à se retirer de l’épreuve par équipes.
De fait, l’équipe britannique a remporté la médaille d’or. Quant à « Boris le Tricheur » il a été exclu à vie de toutes compétitions.
Convoqué par Leonid Brejnev il s’est fait « réprimandé ». L’année d’après il était nommé directeur de la base d’entraînement de Kiev. Poste qu’il a occupé jusqu’en 2007.