Les chaînes de télévision du monde entier et leurs supports numériques disposent en marge de leurs propres tournages, d’un programme olympique susceptible d’assurer un direct intégral. Pour cela, elles doivent acheter leurs droits auprès de la chaîne américaine NBC (National Broadcasting Compagny). Cette dernière bénéficie d’une exclusivité avec le CIO depuis les années soixante. Elle a succédé à son rival ABC qui avait négocié les premiers droits de télévision.

Une régie de production de NBC pendant les Jeux de Sotchi 2014

NBC et sa filiale NBC Olympics sont aujourd’hui le partenaire privilégié du CIO. Le network dispose d’un contrat qui court jusqu’en 2032. Elle a versé des droits d’un montant de plus de 7,75 milliards de dollars.

En échange, la chaîne assure des milliers d’heures de directs sur l’ensemble des supports de télévision, mais aussi les plateformes numériques.

A couverture exceptionnelle, moyens exceptionnels

Elle déplace sur le site des Jeux 2 à 3000 personnes : journalistes, réalisateurs, techniciens, etc. Les autres grandes chaînes de télévision mondiale n’en déplacent qu’une centaine.

Ainsi lors des Jeux de Tokyo 2020, reporté d’un an en raison de la pandémie de coronavirus, compte tenu de l’absence de spectateurs étrangers, NBC va déployer des moyens considérables. Elle y produira 7000 heures de programme. Le network le dit sans ambages, elle comptait y réaliser « le plus grand événement médiatique de tous les temps ».

NBC dispose également sur les sites olympiques, d’une quantité record de cars-régie et d’antennes satellites pour l’émission de leur propre signal. Il est indépendant de celui d’OBS, Olympic Broadcasting Service, l’entité olympique qui assure la retransmission des Jeux.

De fait, compte tenu de sa primauté, la chaîne impose parfois aux organisateurs des Jeux, l’heure des finales afin de satisfaire son public et ses annonceurs. C’est de bonne guerre, mais parfois les sportifs s’en plaignent surtout quand ils doivent disputer une finale à un horaire improbable.