MILON â Crotone / Lutte antique đż6

Cette lĂ©gende est un des sportifs des plus titrĂ©s Ă Olympie. Entre 540 et 516 avant J.-C., câest-Ă -dire pendant 24 ans, Milon de Crotone remporte six victoires olympiques Ă la lutte antique entre lâĂąge de 16 et 40 ans. La premiĂšre victoire est obtenue alors qu’il n’est encore qu’un adolescent.
Il a également remporté sept couronnes aux Jeux Pythiques à Delphes, dix aux Jeux isthmiques à Corinthe et neuf aux Jeux Néméens.
Milon Ă©tait un pĂ©riodonikĂšs Ă cinq reprises, une sorte de « grand chelem » attribuĂ© au vainqueur des quatre festivals du mĂȘme cycle.
Pendant, toutes ces annĂ©es, Milon de Crotone est Ă©levĂ© au rang de Dieu vivant et les poĂštes ne cessent de cĂ©lĂ©brer ses exploits et construire sa lĂ©gende. Il se serait inclinĂ© lors de ses derniers Jeux face Ă l’un de ses compatriotes, Timasitheos.
Un homme, une légende
Ainsi on raconte qu’un jour, il avait assommĂ© un bĆuf et qu’il l’avait mangĂ© dans la journĂ©e. Un autre tĂ©moignage rapporte qu’il avait sauvĂ© la vie des habitants d’une villa dont le plafond allait s’Ă©crouler. Il avait seul soutenu une colonne et permit Ă la famille de s’Ă©chapper. Ses biographes attestent Ă©galement que le champion s’Ă©tait astreint Ă porter chaque jour un poids toujours plus lourd au point d’atteindre une force lĂ©gendaire.
Milon Ă©tait non seulement un sportif de trĂšs haut niveau, mais câĂ©tait Ă©galement un intellectuel qui propageait les idĂ©es du cĂ©lĂšbre philosophe et ancien champion olympique Pythagore (de Samos) dont il avait Ă©pousĂ© une des filles. C’Ă©tait aussi un religieux quand il fut fait prĂȘtre d’HĂ©ra.
Ce fut enfin un militaire ayant eu un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans la guerre contre la citĂ© voisine de Sybaris, dans lâactuelle Calabre.
Une mort atroce
Ă la fin de sa vie, Milon connu dit-on une mort peu ordinaire. Alors quâil se promenait seul sur un chemin, il vit un arbre fendu en son milieu. Voulant lâĂ©carter avec lâune de ses mains, il y parvient, mais lâarbre sâest refermĂ© et il est ainsi restĂ© prisonnier. Il sera dĂ©vorĂ© par les loups qui passaient par lĂ .
Ce sont ces statues que lâon peut voir au Louvre Ă Paris. L’une est lâĆuvre de Pierre Puget. Le sculpteur a simplement remplacĂ© les loups, par un lion. L’autre a Ă©tĂ© produite au 18Ăšme siĂšcle, quelques cent ans plus tard. Elle est lâĆuvre d’Ătienne Maurice Falconnet. Elle est dans le mĂȘme esprit que la prĂ©cĂ©dente (photo).
Il existe Ă©galement plusieurs peintures qui montrent cette scĂšne. LĂ encore, le peintre a choisi la figure spectaculaire du lion plutĂŽt que le loup. La toile ci-contre est l’oeuvre de Charles Meynier, un peintre français du 19Ăšme siĂ©cle. La toile est exposĂ©e au MusĂ©e des beaux-Arts de MontrĂ©al.
Pingback:TIMASITHEOS â Crotone / Lutte đż1 | DICOLYMPIQUE 2 novembre 2024
Pingback:PYTHAGORE â Samos / Pugilat đż1 | DICOLYMPIQUE 8 novembre 2024