Les médailles suspectes de l’athlétisme grec
Secoué par le scandale Konstantinos Kenteris – Ekaterini Thanou au début des Jeux d’Athènes 2004, le public grec pense qu’il n’aura plus d’occasion de vibrer dans les travées du stade olympique. Ces deux athlètes vedettes de l’athlétisme grec, champions olympiques surprise à Sydney 2000, se dérobent à un contrôle antidopage.
Ils s’excluront d’eux-mêmes des Jeux.
L’inconnue Fani Halkia
Mais le public grec avait tort de douter de ses athlètes. C’était sans compter sur l’inconnue Fani Halkia (1979) qui remporte le 400 m haies où personne ne l’attendait. Jamais engagée sur des compétitions internationales, l’athlète s’est préparée en Grèce pour ce rendez-vous où elle conquiert l’or et le record olympique. En un an, sa progression aura été… stupéfiante.
Elle gagne près de quatre secondes sur la distance.
Rattrapée à son tour par la patrouille
Toutefois à Pékin 2008, comme Kenteris et Thanou, quatre ans plus tôt, Fani Halkia (photo) a quitté les Jeux sans jamais mettre ses pointes. Contrôlée positive, elle a une fois de plus terni la réputation du sport grec, fortement touché par le dopage.
À Pékin, Halkia a été contrôlée positive à un stéroïde, la méthyltrienolone. Elle a nié toute tentative de dopage, mais son entraîneur, a lui été sérieusement mis en cause.
Le CIO a saisi la justice grecque pour des pratiques illégales car l’instance olympique avait en sa possession des preuves irréfutables contre la championne olympique 2004 du 400 m haies et son entraîneur.
C’est ainsi que le président du comité olympique grec voulant éviter tout scandale avant les Jeux de Pékin ordonne des tests sur l’ensemble de la délégation. 18 athlètes, parmi lesquels 11 haltérophiles rentreront au pays sans même concourir.