Essentiel J -4 – Taïwan ne sera pas du défilé

Lors de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022 vendredi prochain, les athlètes de 91 comités nationaux olympiques (CNO) devaient se rassembler pour défiler dans le stade du Nid d’oiseau lors de la cérémonie d’ouverture.  Un CNO sera néanmoins absent et entend le faire savoir, il s’agit de celui du Taipei chinois.

 

Taipei Chinois c’est Taïwan. L’entité politique de l’île nationaliste est en conflit depuis de nombreuses années avec la Chine populaire. Pour Pékin en effet, Taïwan n’est qu’une province d’une « seule Chine ».

 

Taïwan a donc fait savoir que ses athlètes ne seront probablement pas présents aux cérémonies d’ouverture ou de clôture à Pékin. Selon Reuters, l’administration des sports a déclaré que « conformément à la politique de prévention et d’entrée en cas de pandémie, les vols ont été ajustés et retardés, et que tous ne pourrons pas arriver à Pékin avant la cérémonie d’ouverture du 4 février ».

 

Une formule diplomatique pour dire que Taïwan et la République populaire de Chine ne sont toujours pas d’accord sur le nom qui leur est attribué. Taipei est le nom de la capitale de Taïwan, pas le pays. Ce libellé exacerbe le ressentiment du peuple taïwanais.

Cela d’autant que la pression de Pékin sur le CIO depuis 1984 est telle que l’administration mondiale du sport ne reconnait que le nom de Taipei chinois et pas celui de Taïwan.

 

A la vérité les athlètes de Taïwan ont été invités  par leur gouvernement à boycotter la cérémonie d’ouverture. Il est même convenu que les athlètes se rendront sur les sites avant leur entrée en compétition et repartiront sitôt l’épreuve terminée.

 

Le Comité international olympique n’a pas encore commenté la question.

La Corée du Nord fait monter la tension

La Corée du Nord a effectué son plus grand lancement de missile depuis 2017 selon des responsables japonais et sud-coréens. Il n’en fallait pas plus pour ajouter de la tension à la veille des Jeux olympiques d’hiver. Le missile aurait atteint une altitude de 2 000 kilomètres et volé pendant 30 minutes avant d’atterrir dans la mer du Japon.

Le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis ont tous critiqué le lancement, qui défie l’interdiction par les Nations Unies des essais d’armes balistiques et nucléaires. C’est le septième test effectué en janvier, un de plus que ceux réalisés par le pays tout au long de l’année 2021.

 

Selon l’Associated Press, les experts pensent que la Corée du Nord pourrait mettre un terme à sa récente augmentation des tests lors des Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022 par respect pour la Chine. La Chine est le plus grand allié et partenaire commercial de la Corée du Nord dans le monde, alors que le pays fait face à une série de sanctions internationales en raison de son programme nucléaire et ses essais de missiles.

 

La Corée du Nord n’enverra pas d’équipe à Pékin 2022 après la suspension de son Comité national olympique par le Comité international olympique (CIO) en septembre. Le pays avait enfreint la Charte olympique en « manquant à son obligation » d’envoyer des athlètes à Tokyo 2020.

Un journal chinois accuse les États-Unis de « complot »

Dans le contexte de boycott diplomatique des Jeux par les États-Unis, un article du quotidien China Daily se base sur des «sources bien informées» pour dénoncer un «complot».

 

Selon le journal, des «forces anti-chinoises» sur le sol américain «incitent les sportifs» de plusieurs pays «à exprimer leur mécontentement envers la Chine, à adopter une attitude passive durant les compétitions voire à refuser de participer» aux Jeux, affirme le journal.

 

En contrepartie, Washington leur «offrira une compensation» dénonce encore le journal.

 

Les autorités américaines ont fermement démenti ces accusations. «Nous n’avons pas coordonné et nous ne coordonnons aucune campagne mondiale en rapport avec la participation aux Jeux olympiques», a indiqué un porte-parole de l’ambassade des États-Unis à Pékin «Les sportifs américains ont le droit de s’exprimer librement, conformément à l’esprit et à la charte des Jeux olympiques, qui incluent la promotion des droits de l’Homme», a poursuivi ce porte-parole.

Marita Kramer absente des Jeux ?

La sauteuse à ski autrichienne Marita Kramer, actuellement leader de la Coupe du monde a été testée positive au COVID-19 avant de se rendre aux Jeux. Kramer a été testée positive lors de la Coupe du monde féminine de saut à ski à Willingen.

L’athlète est asymptomatique et est actuellement sur le chemin du retour, isolée du reste de l’équipe, où elle subira rapidement un autre test COVID.

 

Les conditions d’entrée pour les Jeux Olympiques exigent actuellement quatre résultats de test PCR négatifs consécutifs, officiellement certifiés (à au moins 24 heures d’intervalle) à la suite d’un résultat de test positif. Marita Kramer pourrait rejoindre Pékin avec du retard !

 

Ajoutons par ailleurs que la présidente de la Commission des athlètes, Emma Terho a également été testée positive lors de son arrivée à l’aéroport de Pékin. Fort heureusement, elle affirme n’avoir été en interaction avec aucun athlète depuis et a été mise à l’isolement.

 

Elle manquera la session du CIO le 3 février prochain et pourrait également manquer le dîner offert par le président du CIO, Thomas Bach à la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai. Lors des entretiens en visioconférence entre Bach et Peng Shuai, Emma Terho était toujours présente.

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