Le Sommet olympique critique le Rodchenkov Act
La lutte mondiale contre le dopage figurait parmi les sujets abordés lors du sommet olympique samedi qui se tenait à distance. Le président du CIO, Thomas Bach, a présidé le Sommet olympique et auquel participait quatre vice-présidents du CIO, les président de sept Fédérations Internationales (FI) le président par intérim de l’Association des comités nationaux olympiques Robin Mitchell et le président du Comité international paralympique (IPC) Andrew Parsons.
Une fois encore un avertissement a été lancé aux États-Unis après l’entrée en vigueur du Rodchenkov Act (texte intégral) au début du mois après que Donald Trump a signé le texte voté par les deux chambres quelques mois plus tôt.
Nommée Rodchenkov Act du nom du lanceur d’alerte russe Grigory Rodchenkov, la loi donne aux procureurs américains la possibilité de demander des amendes allant jusqu’à 1 million de dollars et des peines de prison allant jusqu’à 10 ans pour des sportifs convaincus de dopage lors de manifestations sportives où des athlètes, des diffuseurs et des sponsors américains, seraient impliqués quelque soit l’endroit dans le monde où le scandale de dopage serait révélé.
On imagine, le problème incommensurable que cela va poser quand on sait que des athlètes américains, des sponsors américains et des télévisions américaines sont impliqués dans toutes les réunions sportives mondiales dont les Jeux olympiques en particulier.
Ce n’est pas le fait de chasser les tricheurs qui est en cause, mais ce travail n’est pas celui de la justice américaine, forcément partiale, mais de l’Agence mondiale antidopage (AMA) dont c’est le rôle. C’est précisément parce que c’est une agence mondiale et qu’elle collabore avec tous les pays qu’elle est par définition, universelle et objective.
L’AMA n’a cessé de dénoncer son opposition à la loi Rodchenkov, affirmant qu’elle sape le mouvement mondial antidopage en mettant en péril la coopération internationale. Le président de l’AMA, le Polonais Witold Bańka, s’est exprimé lors du neuvième sommet olympique pour rappeler ces fondements essentiels.
« Le Sommet a réaffirmé que la lutte contre le dopage dans le sport ne peut être crédible et efficace que si elle est basée sur un système de règles mondialement acceptées et une coopération internationale sans faille ». Le système mondial ne doit pas être mis en péril par des actions unilatérales de gouvernements ou d’organisations sportives individuelles », est-il écrit dans le communiqué final.
Les États-Unis ne sont pas diplomatiquement nommés par la déclaration mais c’est d’eux dont il était question.
Les Russes champion international du dopage 2018
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