Le long combat d’un militant antiraciste

Enfant, orphelin très jeune, Malvin Whitfield (1924 – 2015) part vivre chez sa sœur à Los Angeles. C’est là qu’il réussi l’exploit de s’introduire dans le Coliseum pour assister aux Jeux olympiques de Los Angeles 1932. Il assiste aux victoires d’Eddie Tolan. Aussitôt, son avenir est tout tracé, il veut être athlète et réaliser le même parcours.
En fait, Whitfield n’était pas un véritable sprinter il était plutôt doué pour le demi-fond. C’est ainsi qu’il obtiendra trois médailles d’or olympiques d’athlétisme sur 800 m à Londres 1948 et Helsinki 1952 en plus d’une autre avec le relais Américain du 4×400 m, toujours à Londres.
Tout près de se qualifier pour les Jeux de Melbourne 1956, il est finalement écarté de la sélection Américaine et met un terme à sa carrière.
Quand l’athlète devient un militant
Celui qui après ses études secondaires s’est enrôlé dans l’armée de l’air américaine, fut auparavant pilote de bombardier en Corée. Après l’arrêt de sa carrière athlétique, Whitfield va alors devenir un farouche militant de la cause antiraciste aux États-Unis. C’est lui qui incite ses camarades noirs à ne pas participer aux Jeux de Tokyo 1964. Il considère ainsi qu’ils peuvent jouer un rôle dans la lutte contre la ségrégation raciale.
À l’époque, il n’est pas entendu et les athlètes noirs se rendent aux Jeux.
Pourtant quatre ans plus tard à Mexico 1968, son combat est relayé par d’autres athlètes noirs. Ceux là trouvent enfin le moyen d’exprimer leur révolte.
Finalement, le combat de Whitfield n’aura pas été inutile. Il sera nommé ambassadeur des Nations Unis en Afrique. Il vivra dans une vingtaine de pays et a jouera un rôle clé dans la formation et le développement des athlètes africains.
Whitfield a servi pendant plus de 30 ans en tant que responsable des affaires de la jeunesse et des sports à l’Agence d’information des États-Unis.
Peu de temps après avoir pris sa retraite en 1989, Whitfield a été invité par Ronald Reagan à la Maison Blanche pour ses services rendus à la nation et au monde.
Élu au Hall of Fame de l’athlétisme Américain, « Marvelous Mal » s’est éteint à 91 ans.