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Le changement climatique menace les Jeux d’hiver

Tandis que s’ouvre à Bakou, en Azerbaïdjan, la COP29 destinée à convenir de mesures visant à faire face à la crise climatique, le CIO publie une étude sur l’avenir des Jeux d’hiver. Cette nouvelle étude démontre la nécessité d’avoir une action forte sur les gaz à effet de serre. C’est la seule qui permettra de limiter l’impact du changement climatique sur les sports d’hiver.

 

Cette nouvelle étude est intitulée “Climate change and the climate reliability of hosts in the second century of the Winter Olympic Games” – (Changement climatique et fiabilité climatique dans les régions hôtes au cours du deuxième siècle des Jeux olympiques d’hiver).

L’étude a été réalisée par l’université de Waterloo au Canada. Elle fait écho à la précédente étude menée par cette même université ontarienne. Elle est l’œuvre de Daniel Scott, professeur d’environnement en collaboration avec le professeur Robert Steiger de l’Université d’Innsbruck. Ce sont des scientifiques de renom spécialistes du changement climatique et du sport.

 

Ils ont examiné 93 villes et régions du monde qui ont déjà accueilli les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver. Elle révèle un déclin marqué des sites fiables sur le plan climatique à mesure que le réchauffement climatique se poursuit.

 

Dans le cadre d’un scénario d’émissions élevées, la température serait trop élevée dans la majorité des sites étudiés d’ici les années 2080. La première étude qui date de 2022 avait déjà démontré ce phénomène.

Sombres perspectives

Cette année, le monde a dépassé le seuil dangereux de 1,5°C de réchauffement climatique fixé dans l’Accord de Paris. Les températures en montagne dans des régions où les observations sont fiables ont augmenté au rythme moyen de 0,3°C par décennie. Ils dépassent le taux de réchauffement global de 0,2°C par décennie depuis le milieu du 20e siècle.

 

En évaluant les données des modèles climatiques provenant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), comme la profondeur de neige minimale et les températures quotidiennes de gel nécessaires aux compétitions de sports d’hiver, l’étude offre une prévision inquiétante : dans des scénarios de fortes émissions, la grande majorité des sites d’accueil actuels ne seront plus viables d’ici la fin du siècle.

 

C’est ainsi que seuls 52 sites ayant déjà accueilli des Jeux olympiques d’hiver resteront fiables sur le plan climatique d’ici les années 2050, et seulement 46 d’ici les années 2080.

Les perspectives pour les Jeux paralympiques d’hiver, souvent programmés plus tard dans la saison, sont encore plus sombres  avec seulement 22 sites fiables dans les années 2050 et 16 dans les années 2080.

Les choix du CIO vont dans le bon sens

Les réformes de l’Agenda olympique 2020 et de l’Agenda olympique 2020+5 du CIO permettront de garantir l’avenir des Jeux olympiques d’hiver en permettant l’organisation de projets dans une ou plusieurs régions et en maximisant l’utilisation des sites existants.

L’idée pourrait être de retenir une demi-douzaine de sites sur 2 ou 3 continents et d’y organiser les Jeux d’hiver à tour de rôle.

 

En attendant, les régions hôtes des Jeux d’hiver lors des trois prochaines éditions des Jeux olympiques d’hiver – Milan-Cortina dans les Dolomites, les Alpes françaises et Salt Lake City- Utah – sont toutes considérées comme fiables sur le plan climatique au-delà du milieu du siècle. Elles confortent le choix du CIO de choisir des destinations climatiquement sûres.

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