La Malaisie et la Serbie dans l’œil du cyclone

Le Comité international olympique (CIO) a lancé un avertissement à la Malaisie et à la Serbie. Ces deux pays ont refusé la participation de deux nations à venir concourir dans leur pays pour des raisons politiques.

 

Dans une lettre publiée par le Jérusalem Post, le CIO s’est ému de deux incidents récents. Tout d’abord l’annulation  par la Fédération internationale de squash des championnats du monde par équipes en Malaisie et ensuite la non participation du Kosovo aux championnats du monde de boxe à Belgrade en octobre dernier.

 

En octobre dernier en effet, les autorités serbes ont refusé à des boxeurs kosovars l’entrée sur leur territoire en raison de l’emblème sur leur survêtement.

La Serbie n’a jamais accepté l’indépendance du Kosovo, déclarée en 2008. Bien qu’elle soit reconnue par la plupart des pays occidentaux, les relations entre les deux nations restent compliquées. De récents incidents à la frontière en témoignent.

 

 

L’autre affaire concerne le championnat du monde de squash en Malaisie annulée par la fédération mondiale de ce sport, à cause du refus de la Malaisie, en majorité musulmane, d’accorder des visas aux athlètes israéliens. Il devait se tenir à Kuala Lumpur du 7 au 12 décembre.

La Malaisie et Israël n’ont pas de relations diplomatiques. En 2019, la Malaisie avait déjà été déchue du droit d’accueillir les Championnats du monde de natation paralympique pour avoir refusé l’entrée d’athlètes israéliens. La compétition a été déplacée à Londres.

Le CIO brandit la Charte olympique

Le CIO a menacé d’empêcher ces deux pays et d’autres susceptibles d’enfreindre la Charte olympique, d’accueillir des événements majeurs s’ils poursuivaient leur politique.

Aussitôt, l’organisation internationale a déclaré qu’elle travaillerait avec les Comités Nationaux Olympiques de Malaisie et de Serbie pour parvenir à une solution avec leurs gouvernements, « faute de quoi ces pays s’excluraient malheureusement du droit d’accueillir des événements sportifs internationaux jusqu’à ce que toutes les assurances nécessaires puissent être obtenues et respectées ».

 

Le directeur sportif du CIO, Kit McConnell et le directeur des relations de la Solidarité olympique ont exhorté toutes les fédérations internationales à être « extrêmement vigilantes lors de l’attribution et de l’organisation de compétitions sportives internationales » dans une lettre qui leur a été adressée.

 

Il existe des dizaines d’exemples de pays refusant d’accorder des visas à des athlètes d’autres nations pour des raisons politiques. Il y a aussi des gouvernements ordonnant à leurs concurrents de ne pas affronter des opposants de certains pays.

 

Le principal exemple en la matière reste le refus de l’Iran de s’opposer à des athlètes israéliens. Bien que le CIO n’ait jamais sanctionné l’Iran, la Fédération internationale de judo l’a fait.

En 2019, la Fédération internationale de judo avait infligé à l’Iran une suspension « illimitée » pour avoir de nouveau contraint l’un de ses judokas à ne pas affronter un adversaire israélien.

En mars 2021, le Tribunal arbitral du Sport (TAS) a annulé la sanction.

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