Et de six pour Martin Fourcade ?
Le palmarès olympique du biathlète français Martin Fourcade pourrait bien s’étoffer d’un sixième titre olympique dans les prochaines semaines. Celui qui s’apprête à remplacer Tony Estanguet comme représentant français au sein du Comité International olympique (CIO) dans les semaines à venir pourrait obtenir une nouvelle médaille d’or sur tapis vert.
Hier en effet, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé que le Russe Evgeny Oustiougov était déclaré coupable de pratique dopante entre 2010 et 2014, après analyse de son passeport biologique. Il devrait donc perdre le bénéfice de la médaille d’or remporté lors de la mass-start aux Jeux de Vancouver 2010, devant justement Martin Fourcade et le Slovaque Pavol Hurajt (notre photo, Oustiougov au centre).
Evgeny Oustiougov dispose désormais d’un délai de 21 jours pour faire appel de décision du TAS. S’il y renonçait ou si le jugement en appel confirmait le verdict initial, son nom serait rayé du palmarès des Jeux de Vancouver 2010 et il perdrait les deux médailles qui lui restent après avoir perdu celle obtenu par équipe à Sotchi en 2014.
Oustiougov, c’est un peu l’histoire de celui qui a tout donné pour ne rien gagner.
«Né pour être champion», c’est un peu la maxime qui collait à la peau d’Oustiougov qui est initié à la discipline lorsqu’il a peine trois ans par des parents qui sont des fondeurs professionnels. Pourtant jusqu’aux Jeux de Vancouver 2010, il se contente de modestes places lors des épreuves de Coupe du monde.
En Colombie-Britannique, c’est la révélation avec une victoire dans la mass-start et le bronze avec ses équipiers de l’équipe russe dans l’épreuve de relais. Les Russes feront encore mieux à Sotchi 2014 où la formation s’impose dans le relais masculin. A ses côtés, sur le podium paradent Alexeï Volkov, Dmitri Malishko et Anton Chipouline.
Mais depuis 2018, les choses se sont compliquées pour lui. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a ouvert une procédure contre Oustiougov concernant des soupçons de violation des règles antidopage pour les Jeux olympiques de 2010 et 2014 et le couperet est tombé en 2020. La violation du dopage a été reconnu. Il a été disqualifié de son deuxième titre olympique à Sotchi 2014… et voilà que maintenant, c’est celui de 2010 qui est sérieusement compromis.
Parallèlement à cette carrière de biathlète et afin de ne pas compromettre ses chances de devenir champion, Oustiougov a suivi des études par correspondance en ingénierie forestière. Il peut désormais pratiquer ce métier dans sa Sibérie natale puisqu’il a renoncé à son sport en 2014.