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Cérémonie d’ouverture : plus dur, plus vite, plus fort

Thomas Jolly, le metteur en scène en charge du spectacle d’ouverture des Jeux de Paris 2024 a fait une entorse à la tradition en révélant quelques uns des aspects du chantier qui l’attend d’ici le 26 juillet prochain. Contrairement à ses prédécesseurs qui pouvaient répéter dans un stade fermé au public, lui doit créer un spectacle sur la Seine où ses acteurs ne pourront pas mettre un orteil jusqu’à l’ouverture des Jeux.

 

La tâche de Thomas Jolly n’est pas simple. Non seulement il doit développer un concept qui aura un impact sur le monde, mais il doit également composer avec les contraintes de sécurité, environnementales et architecturales… et maintenant avec une jauge de spectateurs réduite (VOIR CI-DESSOUS).

 

Le jeune metteur en scène prodige du théâtre français, doit créer un spectacle époustouflant qui émeut le monde, qui reflète les valeurs des Jeux Olympiques et du pays hôte, qui fait référence à l’histoire de la France et sa culture, mais qui doit composer avec des restrictions que n’avaient pas connu ses prédécesseurs qui pouvaient répéter dans un lieu fermé au public.

Le metteur en scène doit faire face à d’autres contraintes : environnementales, la faune du fleuve, sans parler de la sécurité, du budget alloué et l’architecture de Paris.

 

Il y avait deux façons d’appréhender le problème : partir en courant ou se dire qu’il s’agit là de la cérémonie d’ouverture la plus ambitieuse de l’histoire olympique et s’y atteler. Thomas Jolly a franchi le pas même si toutes ces contraintes perturbent ces nuits.

Répétition dans un hangar

Cette pression inhabituelle pour un metteur en scène de théâtre qui travaille normalement à son rythme et selon ses préférences créatives, est étourdissante. Si un stade peut être comparé à un théâtre, concevoir un spectacle avec des milliers d’athlètes naviguant sur la Seine, accompagnés d’une flotte de près de 200 bateaux sur six kilomètres à travers le centre de Paris, relève d’une tâche titanesque. La scène est la Seine.

 

Lorsque l’on ajoute les restrictions en tout genre, la tâche devient encore plus ardue. C’est ainsi que le metteur en scène ne peut pas répéter « sur place ». « Ce spectacle ne peut pas être répété sur place, pas même une seule fois », explique Jolly, connu pour son travail sur la Révolution française, sur Shakespeare et la comédie musicale à succès « Starmania ».

La préparation du spectacle comprend des répétitions individuelles dans d’immenses hangars, tandis que les capitaines de bateau s’entraînent dans un centre de navigation.

 

Bien qu’il s’agisse d’un secret bien gardé, les allusions du réalisateur suggèrent qu’il s’agira d’un spectacle varié, mettant en valeur le multiculturalisme de la France ainsi que la diversité musicale moderne. « La France c’est Édith Piaf… c’est aussi l’opéra, le rap, toute une gamme de styles musicaux. La France c’est le fromage, mais c’est aussi le bretzel. Et c’est aussi le couscous. L’idée n’est pas de projeter une identité figée », a-t-il expliqué à l’AFP.

Faire plus dur, plus vite, plus fort

Ce serait l’idée principale pour tenter de surpasser Pékin 2008, considéré par beaucoup comme la meilleure cérémonie d’ouverture des Jeux.

 

Le réalisateur français, qui sera également en charge de la cérémonie de clôture, a révélé que la cérémonie durera environ trois heures et sera sensiblement différente des autres pour capter toute l’attention du public.

Elle combinera le discours classique, le défilé et le divertissement au lieu de les présenter séparément, obtenant ainsi un autre type de convergence et d’engagement du public, plus conforme aux tendances actuelles.

 


Deux fois moins de spectateurs 

Estanguet avait annoncé dès le départ 1 million, puis s’était ravisé à 600 000, Darmanin a presque tranché, ce sera 320 000 spectateurs pour la Cérémonie d’ouverture de Paris 2024. Décidément les « Jeux populaires » souhaités à l’origine, le seront de moins en moins.

 

Sur les 320 000 spectateurs estimés, 100 000 sur les quais bas auront payé leur place près de 1000 euros, les autres sur les quais hauts ne paieront rien mais seront triés sur le volet. Ils pourront retirer leur place à partir du printemps prochain.

Le ministre de l’intérieur l’a dit sur France 2 où il était invité mercredi.

Comprenant la déception qu’il pouvait provoquer, ce dernier à renchérit… à l’intention d’une population très ciblée : « Et puis, après, il y a tous ceux qui habitent et qui vont pouvoir louer, faire des soirées le long de la Seine ».

Bref, de grandes soirées « populaires ».

 

Si le ministre considère que ce chiffre n’est pas une annonce, mais l’objet d’une réflexion, Valérie Pécresse la présidente d’Ile de France et d’Ile-de-France Mobilités en charge des transports franciliens en est déjà satisfaite. Elle milite depuis des mois pour une réduction de la jauge et une cérémonie plus courte.

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