L’avenir du sport russe mis en jeu
Le statut de la Russie en tant qu’équipe olympique et sa réputation au sein du sport international sont en jeu depuis lundi devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne. Le lieu de la réunion n’a pas été divulgué afin de ne pas troubler une audition qui a duré quatre jours et qui s’est déroulé en présentiel et en mode virtuel.
Trois juges du TAS étaient invités par l’Agence mondiale antidopage (AMA) à interdire le nom, le drapeau et l’hymne de la Russie aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 et aux Jeux d’hiver de Pékin 2022 ainsi que lors des championnats du monde pendant quatre ans. Ce pays ne pourrait pas accueillir non plus de compétitions internationales pendant ces quatre années.
Autant dire que la Russie joue gros.
Le président de l’AMA, le Polonais Witold Banka, a déclaré vendredi dernier qu’il «n’avait rien négligé pour préparer cette audition et qu’il était impatient d’avoir l’occasion de présenter notre cas de manière claire et équitable».
Les preuves du dopage de nombreux athlètes russes depuis 2010-2011 avaient déjà été démontrées par l’AMA, mais faute de preuves suffisantes et surtout irréfutables, les Russes avaient été autorisés à participer aux Jeux de Rio 2016. Aujourd’hui, si la Russie est reconnue coupable, seuls des athlètes russes aurait la possibilité de concourir à titre individuel sous bannière olympique à la condition qu’ils n’aient pas été impliqués dans des affaires de dopage ou de dissimulation du dopage.
Un verdict du TAS n’est pas attendu avant plusieurs semaines. Mais les russes sont décidés à se battre jusqu’au bout considérant que le pays est victime d’une conspiration occidentale depuis l’ouverture des enquêtes de l’AMA en 2014. De fait, un autre recours est possible auprès de la Cour suprême suisse.