« Y’a qu’un cheveu… y’a qu’une dent »
En ce mois de septembre 1960 à Rome, les six finalistes du 400 mètres masculin sont dans leurs blocs de départ au Stadio Olimpico. Les sprinteurs américains ont une revanche à prendre. Ils ont été dramatiquement bouleversés par l’Allemand Armin Hary qui s’est imposé sur 100 mètres quelques jours plus tôt devant David Sime, crédité du même temps, mais battu d’un cheveu.
Dans le 400 m, l’opposition entre l’Américain Davis et l’Allemand Kaufmann est présentée comme une revanche. Le meilleur spécialiste mondial, le sud-africain Malcom Spence, blessé n’est pas là. L’excitation de la foule était palpable.
C’est alors que la course se déroule presque sans relief, Davis accompli le tour de piste en tête. Mais c’est sans compter sur la volonté de Kauffmann qui dans une énergie sans retenue rejoint Davis sur le fil d’arrivée.
On dit souvent « gagner d’un cheveu », mais c’est d’une dent que faillit s’imposer l’Allemand Karl Kaufmann sur ce 400 m. C’est en effet avec les dents qu’il saisit le fil d’arrivée. Le film démontre néanmoins que l’Américain, Otis Davis le devance d’un… cheveu et c’est lui qui remporte la médaille d’or.
Karl Kaufmann se console en devenant à l’époque co-recordman du monde en compagnie de Davis.
Les Jeux Olympiques de Rome ont été parmi les premiers à être télévisés commercialement et l’image de la demi-défaite de Kauffmann a fait le tour du monde.
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