La « forme olympique » et le grand vide
Modeste sauteur à ski jusqu’aux Jeux de Turin 2006 se classant souvent au delà de la dixième place, le sauteur à ski norvégien Lars Bystol (1978) profite de la méforme des deux favoris et leaders de la Coupe du monde, le Finlandais Mattautamäki et du tchèque Jakub Janda pour gagner la médaille d’or au petit tremplin.
Il aurait d’ailleurs pu ne pas participer aux Jeux piémontais sans une victoire en Coupe du monde quelques jours auparavant, qui lui permet de rentrer dans les 15 premiers de la compétition et ainsi se qualifier pour les Jeux.
Mais si les observateurs pensaient qu’il s’agirait d’une victoire sans lendemain, ils en ont été pour leur frais. Dans la foulée, Bystol prend la troisième place au grand tremplin et se classe également troisième avec ses compatriotes norvégiens dans la compétition par équipe.
Il n’en fallait pas plus pour devenir quelques semaines plus tard, champion du monde par équipe. Il pouvait dire après ça qu’il venait de traverser sa période de « forme olympique ».
Too much !
Reste que Lars Bystol est l’homme de tous les contrastes, voire de tous les excès. En 2000, il a été renvoyé d’une compétition à Innsbruck après une fête du Nouvel An trop arrosée. Quelques mois plus tard, il a été contrôlé au volant de sa voiture avec un taux d’alcoolémie de 2,38 g. Il a été condamné à 24 jours de prison.
En 2003, après une forte consommation d’alcool, il tombe dans un lac après une bagarre avec un de ses camarades de navigation. Sans l’aide de ses amis, il aurait pu se noyer.
L’alcoolisme de Bystøl est devenu si grave qu’il a été expulsé de l’équipe nationale de saut à ski en 2004, avant de retrouver sa place quelques mois plus tard.
Début 2009, il a reconnu avoir été testé positif au tétrahydrocannabinol, un dérivé du cannabis. C’est ce dernier contrôle positif qui a entrainé l’arrêt de sa carrière.