L’exactitude serait la politesse des rois !
Si l’Autrichien Adolf Schmal (1872 – 1919) était surtout connu comme sabreur au début du 20ème siècle, c’est finalement comme cycliste qu’il obtiendra la reconnaissance olympique.
Schmal participait au tournoi olympique d’escrime à Athènes 1896. Il venait d’obtenir deux victoires dans le tournoi de sabre et semblait bien parti pour obtenir la médaille d’or lorsque le souverain de Grèce, Constantin 1er est arrivé dans le stade. Pour lui permettre d’observer l’ensemble du tournoi, toutes les compétitions ont été annulées et disputées de nouveau.
Au deuxième tour, Schmal a perdu ses deux combats et n’a finalement terminé que quatrième.
Heureusement, Adolf Schmal avait une autre corde à son arc, le vélo. Les jours suivants, il a disputé les compétitions sur piste. Là, il a décroché ses deux premières médailles de bronze sur le vélodrome dans le sprint et sur le 10.000 m derrière les français Paul Masson et Léon Flameng.
Deux jours plus tard, il s’est imposé et a remporté la médaille d’or dans la course de 12 heures en parcourant 315 km, soit seulement un tour de piste de plus que son seul adversaire, le britannique Franck Keeping.
Après avoir terminé sa carrière sportive, Schmal s’est tourné vers le journalisme et l’industrie automobile sous le pseudonyme de « Filius ». Il sera plus tard connu sous le nom de Schmal-Filius (photo), l’un des plus célèbres journalistes autrichiens du début du siècle.
Il a été par ailleurs éditeur et a publié les premiers guides touristiques sur l’Autriche.