« Un avant goût » des Jeux et du travail à accomplir
Le président de Paris 2024, Tony Estanguet, n’en démord pas, les épreuves-test « nous ont donné un avant-goût » des Jeux dit-il. Reste que le travail à accomplir est encore important. Il n’y a plus que 11 mois pour permettre à la Seine de retrouver un niveau de qualité des eaux, fiable.
Les épreuves-test de triathlon et de tir à l’arc qui viennent de se tenir à Paris dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de l’année prochaine ont permis d’y voir clair sur ce qui fonctionne et sur le travail qui reste à accomplir.
Les compétitions de tir à l’arc et de para-tir à l’arc se sont déroulées sur l’esplanade des Invalides sans le moindre problème (photo).
En revanche lors des épreuves de triathlon et de para-triathlon qui se sont déroulées autour du Pont Alexandre III, la qualité des eaux de la Seine déjà jugée impraticable après les orages de début août, s’est avérée encore fragile.
Si Vendredi 18 août et samedi 19 août, les triathlètes internationaux ont testé les eaux de la Seine pour la première fois depuis 2012 et l’intégralité du parcours vélo et course à pied, en revanche l’épreuve de natation du para-triathlon et la compétition de relais mixte dimanche 20 août ont opté pour un duathlon (vélo+course à pied). Les eaux de la Seine ont été cette fois jugée non conforme à la santé des participants*.
World Triathlon a jugé qu’un « écart significatif » dans l’analyse de la qualité de l’eau qui a conduit à cette décision. Elle va donner lieu à une enquête des organisateurs de Paris 2024 et des pouvoirs publics.
C’est un sacré coup porté aux organisateurs après l’annulation de la natation en eau libre début août en raison de problèmes de pollution.
On garde le moral
Paris 2024 a publié un communiqué sur l’ensemble des récentes épreuves tests qui viennent de se dérouler dernièrement.
Comme toujours, Tony Estanguet n’a retenu que le meilleur : « Nous avons vu des parcours de triathlon et Para triathlon exceptionnels au pied des plus beaux monuments de Paris, du tir à l’arc et du Para tir à l’arc juste à côté du Dôme des Invalides et bien sûr de grands moments de sport. Ces épreuves-test nous ont beaucoup appris ».
Quant à Marisol Casado, la présidente de World Triathlon, elle continue d’exprimer sa confiance dans l’organisation des Jeux : « Nous avons organisé quatre journées de courses extraordinaires au cœur de Paris », a déclaré l’Espagnole. « Nous avons dû adapter et remplacer le paratriathlon et le relais mixte par un format duathlon, mais c’est exactement à cela que servent les épreuves-test : tester le site, les plans d’urgence et tous les protocoles afin que nous soyons prêts pour le grand jour ».
Paris 2024 a insisté sur le fait que l’annulation des épreuves de natation avait été effectuée par « mesure de précaution » et a souligné que la qualité de l’eau serait « améliorée » d’ici les Jeux l’an prochain.
Selon ces plans, le bassin d’Austerlitz, qui devrait pouvoir stocker l’équivalent en eau de 20 piscines olympiques, sera construit. Paris 2024 affirme que le réservoir permettra d’être « mieux préparés aux événements météorologiques exceptionnels » et que la compétition se déroulera « dans les meilleures conditions possibles ».
Précision
* Selon l’enquête réalisée par la Mairie de Paris, l’eau impropre à la baignade serait dû au dysfonctionnement d’une vanne du réseau d’assainissement. Elle a entrainé un taux de bactérie E.coli supérieur à la norme nécessaire pour une compétition.