SUN Yang (1991) Chine / Natation 🟡3 ⚪️2 🟠1
Le nageur chinois a brillamment réussi les Jeux de Londres 2012 où il s’impose sur 400 et 1500 m nage libre. Il rafle au passage deux autres médailles d’argent et de bronze en relais.
Après cela, Sun Yang va connaître une période de descente aux enfers.
Il est d’abord victime d’un accident de voiture alors qu’il n’a pas de permis. Puis, il est exclu de son centre d’entraînement après un comportement déplacé avec une hôtesse de l’air. La Fédération chinoise le suspend de toutes compétitions.
À la fin de sa suspension, il est contrôlé positif et sera de nouveau suspendu.
Finalement autorisé de nouveau à nager en 2015, il retrouve les podiums mondiaux avec une médaille d’or sur 200 m nage libre et l’argent sur 400 m aux Jeux de Rio 2016. Il sera deux fois médaillés d’or aux Championnats du monde dans les deux courses l’année suivante.
Plus de présence devant les tribunaux que dans les bassins
Toutefois, soupçonné d’avoir détruit un échantillon antidopage en 2018, il a profité d’une audience différée de son jugement devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) pour participer aux championnats du monde 2019.
Après sa victoire sur 400 m nage libre, le tenant du titre Australien Mark Horton a refusé de monter sur le podium (photo).
Il estimait que les victoires de Sun Yang n’étaient pas «propres» mais le fruit du dopage.
Finalement, ce qui devait arriver est arrivé. Le TAS l’a condamné à huit ans de suspension.
On croyait sa carrière de nageur terminée, mais c’était sans compter sur la Cour Fédérale suisse qui a annulé cette décision.
La plus haute instance juridique du pays a estimé qu’il fallait annuler la suspension « pour cause de partialité d’un arbitre du TAS ».
Du coup, le nageur chinois a été de nouveau convoqué par le TAS à la fin du mois de mai 2021, en visioconférence, pour une nouvelle audience. Il a de nouveau confirmé la sanction mais a réduit la suspension à 4 ans. Son ultime recours devant la plus haute juridiction suisse a également été rejetée.
Sun Yang est donc suspendu de toutes compétitions jusqu’en juin 2024 : un mois avant les Jeux de Paris…