Pour l’amour de la Verte Irlande

Lors des Jeux de Saint-Louis 1904, le décathlon n’existe pas encore. Il sera créé qu’à l’occasion des Jeux de Stockholm 1912. Toutefois, il existe dix épreuves d’athlétisme qu’on baptise alors concours général.

 

C’est cette épreuve que remporte l’Irlandais Thomas Kiely (1869-1951). C’est l’un des très rares européens à s’imposer aux Jeux. La plupart n’ont pas fait le déplacement et ses Jeux sont pour l’essentiel américano-américains.

 

Kiely, lui, aurait pu comme d’autres accepter que son billet soit payé par une Université américaine comme beaucoup d’athlètes l’accepteront.

Il aurait également pu demander le soutien du comité olympique de Grande-Bretagne. Non, au lieu de cela, il préfère assumer lui-même le coût de son déplacement jusque dans le Missouri.

Kiely assume le coût de sa victoire

Pour cela, il vend des trophées qu’il avait gagné dans d’autres compétitions et ainsi affirme ne rien devoir à personne. Il faut dire que Tom Kiely, est un fervent nationaliste irlandais et qu’il avait gagné un bon millier de trophée.

 

Conscient de sa force et de sa capacité à gagner l’épreuve il espère ainsi offrir à la Verte Irlande, sa première médaille d’or. Il va l’obtenir. Dans le froid et le vent, il s’impose lors des 10 épreuves que sont le 100 yards, le lancer du poids, le saut en hauteur, 880 yards marche, le marteau, le saut à la perche, 120 yards de haies hautes, le lancer du poids lourd de 56 livres, le saut en longueur et la course d’un kilomètre.

 

Portant un trèfle sur son maillot, Kiely s’est frayé un chemin dans la boue et a facilement disposé de tous ses rivaux pour remporter la médaille d’or.

 

Hélas, à l’époque c’est sur le décompte de la Grande-Bretagne qu’elle a été attribuée car l’Irlande n’a obtenu son indépendance qu’en 1922.

 

Depuis, non seulement la médaille est de nouveau comptabilisée parmi les médailles irlandaises, mais le pays lui voue un véritable culte.

On ne cesse de vanter à Tipperary d’où il était originaire et dans toute l’Irlande, dans des poèmes, le formidable sportif qu’était Thomas Kiely.

AUCUN COMMENTAIRE

POSTER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Verified by MonsterInsights