La Seine Saint-Denis paie les économies !

Décidé à faire entre 300 et 400 millions d’économies, le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 (COJO) est contraint de redessiner une nouvelle carte des sites prévus initialement. Cette nouvelle carte permettrait de diminuer les coûts consacrés à la construction de site provisoire à la charge du COJO comme celui prévu pour la natation à Saint Denis ou celui du volley-ball au Bourget.

Dans son édition du jour, le journal « Le Parisien » annonce que la Seine Saint Denis, partenaire majeur dans le cadre de l’organisation des Jeux de Paris 2024 perdrait définitivement la natation, l’une des deux plus importantes disciplines aux Jeux, comme la rumeur le laissait entendre depuis le milieu de semaine dernière.

Si la construction du centre aquatique de Saint Denis, près du Stade de France n’est pas remise en cause et doit toujours accueillir la natation synchronisée et le plongeon, le site provisoire qui devait accueillir la natation et le water-polo serait abandonné. L’idée était dans l’air depuis quelques jours, elle semble se confirmer. C’est d’ailleurs sur la foi de cette rumeur que les élus de Seine Saint Denis étaient montés au créneau la semaine dernière pour dénoncer ce projet.

On sait que ce site provisoire pour la natation est moribond depuis le début de l’aventure olympique. Après une alerte sur de possibles surcoûts au printemps 2018, le centre aquatique olympique (photo ci-dessous), un chantier à la charge de l’état, a d’abord été redimensionné pour n’accueillir que le water-polo et le plongeon, tandis que les épreuves de natation étaient promises à un site provisoire, toujours à Saint-Denis mais à la charge du COJO. La promesse avait d’ailleurs été faites de réimplanter les trois bassins provisoires prévus pour la natation, ailleurs en Seine-Saint-Denis.

Tout cela semble loin. C’est sans doute pour cela que la semaine dernière un des élus du département avait même dit en plaisantant « Heureusement qu’il ne peuvent pas déplacer le Stade de France car sinon, nous pourrions perdre aussi l’athlétisme »… et peut-être même la cérémonie d’ouverture si d’aventure, le Comité d’organisation envisageait de la faire se dérouler dans Paris ou à Versailles comme l’indique une autre rumeur afin d’être original. Jusque à nos jours, les cérémonies d’ouverture des Jeux d’été se sont toujours tenues dans un stade.

En plus de la natation, le département séquano-dyonisien perdrait également le volley-ball initialement prévu au Bourget et qui pourrait se dérouler au stade Pierre Mauroy de Lille comme l’indiquait le journal « l’Équipe » récemment.

D’autres sites déplacés

Dans sa démonstration, « Le Parisien » va cette fois plus loin. La natation se déroulerait à l’Arena Paris-La Défense, comme la rumeur l’indiquait déjà la semaine dernière tandis que le rugby atterrirait au Stade de France et non plus au Stade Jean-Bouin qui serait rayé de la carte des sites.
Autre site rayé de la carte, le Zénith de Paris-La Villette où devait se dérouler l’haltérophilie. Les hommes forts en découdraient au Palais des sports de Paris, Porte de Versailles.

Compte tenu du transfert de la natation à l’Arena de Paris-La Défense, la gymnastique prévue dans ce complexe se déroulerait à l’AccorHotels Arena de Bercy. L’escalade quitterait la Concorde pour le Bourget. Autre changement, la boxe initialement prévue à Roland Garros se tiendrait au Parc des expositions de la Porte de Versailles.

Voilà ce qui semble s’être dessiné à l’issue du bureau exécutif du COJO de Paris 2024 qui s’est tenu lundi autour de son président Tony Estanguet qui en a informé les partenaires premiers lors d’une réunion hier après-midi. Autour de la table étaient notamment réunis la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu, Michel Cadot, délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques, la maire de Paris Anne Hidalgo, la présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse et le président de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel.

Ces changements selon « le Parisien » permettrait de faire environ 110 millions d’économies sur les 300 à 400 millions à trouver et environ 30 millions de recettes supplémentaires avec des sites plus vastes.

Toujours selon « le Parisien », les premiers changements de sites pourraient être actés lors du Conseil d’administration de Paris 2024 fin septembre et la nouvelle carte finalisée lors du conseil d’administration suivant, à la mi-décembre.

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