Orage, ô désespoir des cérémonies
Rares sont les orages qui perturbent les compétitions olympiques, toutefois quelques-uns d’entre eux gâchent sérieusement le déroulement des manifestations.
C’est le cas à Mexico 1968 où le parcours d’équitation est tellement détrempé que les cavaliers chutent et se blessent. Toujours à Mexico, un orage mémorable survient juste après le saut historique de Bob Beamon (photo) dans le stade olympique.
Le spectacle est surnaturel.
A Montréal 1976, un orage éteint la vasque du stade olympique. Un modeste ouvrier entre ainsi dans l’histoire. Il commet l’offense de rallumer la flamme olympique avec son briquet. Ce feu impie est rapidement éteint et la vasque est rallumée dans les règles de l’art !
Impossible de rater une cérémonie d’ouverture
Désormais la question des orages est prise très au sérieux par les organisateurs des Jeux qui s’emparent de dispositions pour éviter qu’une forte pluie vienne troubler les compétitions et à fortiori une cérémonie d’ouverture.
Ainsi à Pékin 2008, à quelques centaines de mètres des lieux touristiques, les autorités chinoises ont fait installer une batterie de canon destinée à chasser les cumulus. Les paysans sont formés pour tirer des roquettes en cas de nuages noirs (photo ci-dessus).
Le principe repose sur la dispersion de particules d’iodure d’argent ou d’azote liquide pour délester les nuages de leur humide cargaison. Pékin était ainsi protégé par trois lignes de défense, s’étageant entre 15 et 100 kilomètres de la capitale.
À travers le pays, le programme de modification météorologique mobilisait plus de 30.000 personnes, 7000 canons antiaériens, 5000 lance-roquettes et une trentaine d’avions.
Si ce dispositif apparaît révolutionnaire, en réalité, le programme a débuté en Chine soixante ans auparavant. Il est d’abord destiné à l’agriculture du pays afin d’éviter les fortes sécheresses ou bien encore les orages de grêle destructeurs.