Ce lutteur arménien dont le prénom est un hommage à son pays avait déjà à cœur de remporter une médaille d’or lors des Jeux d’Atlanta 1996 dans la catégorie des 52 kg. Il devient alors le premier médaillé d’or de cette petite république qui s’est défait de l’Union soviétique en 1991. Comme il vit en Russie, il espère que cette médaille d’or va lui permettre d’accélérer son dossier pour émigrer dans ce pays.

Peine perdue, les autorités ne lui font qu’une vague promesse.

Du coup, un an plus tard, Nazaryan a renoncé à son émigration en Arménie et il est devenu citoyen bulgare. Il a commencé à participer à des compétitions internationales pour ce pays. De nombreux Arméniens ont exprimé leur grande déception face au changement de pays de leur champion olympique.

C’est donc pour ses nouvelles couleurs qu’il est en compétition à Sydney 2000 où il s’impose une deuxième fois consécutivement, mais cette fois dans la catégorie des 57 kg. Il est encore en lice à Athènes 2004 et doit se contenter du bronze.

En 2007, Nazaryan a été intronisé au Temple de la renommée de la FILA, mais aux Jeux de Pékin 2008, bien qu’ayant battu le champion olympique en titre dès le premier tour, il n’ira pas au bout de la compétition. Pendant cette longue période au plus haut niveau Nazaryan a remporté trois titres mondiaux.