Mêmes sanctions pour l’Italie que la Russie ?

Le président du Comité national olympique italien (CONI), Giovanni Malago (photo) qui préside par ailleurs le comité d’organisation des Jeux de Milan-Cortina 2026, a averti son pays du risque de voir le drapeau et l’hymne italien interdit lors des Jeux olympiques de Tokyo dans sept mois.

Il considère à l’instar du président du CIO Thomas Bach, que l’ingérence du gouvernement dans le sport italien est trop prégnante. Cette loi pourrait réduire à presque rien le rôle du CONI dans le sport italien.

 

Que prévoit cette loi ? Elle créé une organisation contrôlée par le gouvernement « sport e salute » (sport et santé) chargée de distribuer des fonds aux organisations sportives du pays, c’est à dire aux fédérations à la place du CONI.

Selon le CIO, il n’y a pas de doute, la loi constitue une ingérence du gouvernement dans un Comité National Olympique, ce qui est strictement interdit par la Charte Olympique. En septembre dernier, le président du CIO, Thomas Bach, a averti que son organisation était « très préoccupée par la situation et le fonctionnement du CONI ».

 

Malago craint que le CIO décide d’éventuelles sanctions lors de sa prochaine réunion de la commission exécutive le 27 janvier. Il s’est entretenu avec le président italien Giuseppe Conte pour discuter de la situation et a exhorté le gouvernement à trouver une solution au différend. Mais pour lui, le doute n’est plus permis « Le risque d’aller à Tokyo sans hymne ni drapeau est très élevé », a-t-il déclaré.

Le ministre des sports italien droit dans ses bottes

Vincenzo Spafadora, l’homme par qui l’affaire est arrivée

Le ministre italien des Sports, Vincenzo Spadafora, qui a rédigé la loi, (en italien) a écrit au CIO en novembre, insistant sur le fait que la CONI aurait encore une «autonomie» si la loi était adoptée. Pourtant, il n’a pas les faveurs de l’opinion. Cette réforme du sport passe mal dans la péninsule. Spadafora s’est déjà mis à dos les 11 millions de sportifs italiens qui voient dans cette loi, une source d’inquiétude.

 

En dépit de ce courrier, il est peu probable que cela apaise le CIO, qui avait envoyé une lettre sévère au CONI en 2019 – deux mois seulement après que Milan et Cortina d’Ampezzo aient obtenu les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2026 – au dépend des suédois de Stockholm – Are, menaçant une éventuelle suspension si des changements drastiques n’étaient pas apportés à la loi. Rien n’a été fait dans ce sens.

 

Or, le CONI étant partie prenante de l’organisation des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026, sa suspension pourrait entrainer la suspension des réunions entre le CIO et le comité d’organisation des Jeux. Du coup, le CIO pourrait décider de priver l’Italie de l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de Milan-Cortina en 2026. C’est là le risque principal.

 

Le drapeau et l’hymne russes seront absents de Tokyo 2020 en raison des sanctions imposées au Comité Olympique Russe (ROC) pour les violations des règles antidopage. Le Comité national Italien pense qu’il est encore temps d’éviter la même sanction, mais le gouvernement italien doit agir rapidement. Il semble qu’après le 27 janvier, ce sera trop tard.

 

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