Les exploits font naître les légendes

Oui, les Jeux de Tokyo 2020 ont débuté sur une note morose avec une cérémonie d’ouverture plus technologique qu’émotionnelle. Ces Jeux avaient encore du mal à susciter l’enthousiasme. Mais comme toujours, il a suffit d’un exploit, puis deux, puis trois pour finalement toucher au cœur et nous renverser. Le sport a ceci d’exceptionnel, il suffit d’un exploit pour que naisse une légende !

 

De tous les exploits réalisés hier, il est bien difficile d’établir une hiérarchie. Est-ce la victoire de l’équipe de France de basket face aux colosses américains (83 – 76), la première médaille d’or française avec l’épéiste Romain Cannone, la démonstration du jeune nageur tunisien Ahmed Hafnaoui sur 400 m nage libre face aux meilleurs nageurs américains et australiens, l’échappée de la cycliste autrichienne Anna Kiesenhoffer qui s’est défait de tout un peloton ou le frère et la sœur Hifumi et Uta Abe, champion olympique de judo le même jour ? Pas facile de choisir !

Cocorico avant tout !

Si on considère l’événement d’un point de vue tricolore, l’exploit de la bande à Vincent Collet a du relief. L’Équipe de France de basket a frappé fort d’entrée dans le tournoi en dominant la deuxième mi-temps du match qui l’opposait aux États-Unis. Les américains restaient sur une série de 25 matches sans défaite aux Jeux, depuis leur défaite à Athènes 2004 face à l’Argentine.

 

La victoire de l’épéiste Français Romain Cannone a également du coffre. Il a fait résonner la première Marseillaise. Celui qui n’aurait dû être qu’un remplaçant qui occupe actuellement le 47ème rang mondial dans sa discipline s’est imposé sans coup férir face au hongrois Gergely Siklosi pourtant n°1 mondial et favori.

 

Toujours côté français, ne passons pas sous silence le réveil des footballeurs tricolores qui s’imposent à l’Afrique du Sud (4 – 3) avec trois buts d’André-Pierre Gignac et une frappe miraculeuse et victorieuse de Téji Savannier dans les arrêts de jeu.

Qui est Ahmed Hafnaoui ?

Mais à y regarder de plus près, le grand exploit du jour a été réalisé le nageur tunisien Ahmed Hafnaoui. Les Jeux sont faits pour des jeunes athlètes décomplexés comme lui. A 18 ans, le jeune homme qui vit et s’entraine en Tunisie, a mis à la raison des nageurs qui s’entrainent dans les meilleures universités, celles où l’on fabrique les champions.

Sur une course, il a amélioré son meilleur temps de 6 secondes pour s’imposer dans le 400 m nage libre. Il n’avait jusque là obtenu qu’une quatrième place aux Mondiaux juniors. Il faut dire que la natation Tunisienne a des ressources, son meilleur représentant Oussama Mellouli, déjà double champion olympique pourrait encore faire parler de lui dans la nage en eau libre, la semaine prochaine.

 

Une mention également à la petite cycliste autrichienne, Anna Kiesenhoffer qui s’est échappée dans l’ultime montée vers Fuji pour s’imposer dans la course en ligne. Elle devance toutes ses adversaires à commencer par les hollandaises qui comme toujours étaient venues en force avec l’espoir de tout rafler comme elles le font depuis des années dans les grandes compétitions internationales.

Le Japon est bien là

Enfin, on ne peut pas passer sous silence le début impressionnant des Japonais dans ces Jeux olympiques qui ont déjà engrangé 5 médailles d’or et qui prouvent qu’ils sont bien préparés. Et même s’ils montrent généralement peu d’émotion, ils réussissent à nous émouvoir avec ce judoka Hifumi Abe qui s’impose en 66 kg, tandis que sa sœur Uta en fait autant dans la catégorie des 52 kg, une demi-heure plus tard. Une victoire au dépend de la petite française Amandine Bouchard qui avait jusque là disputée une compétition parfaite.

 

A côté des ces exploits, souvent retentissants, parfois émouvants, la toute première médaille d’or en skateboard du Japonais Yuto Horigome, faisait presque figure d’anecdote.

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