Le pari fou d’Ester Ledecka à portée de main

La triple championne olympique tchèque vient de confirmer qu’elle entend participer à la fois à la compétition de ski alpin et de snowboard aux Jeux olympiques d’hiver de Milan Cortina 2026. Les deux événements sont prévus le même jour. Elle va bénéficier pour cela d’un coup de main de la FIS, la fédération internationale de ski et de snowboard.

Lors des Jeux de Pyeongchang 2018, Ester Ledecka a épaté le monde en devenant tout à la fois championne olympique de ski et de snowboard, deux disciplines certes proches, mais très différentes dans leur approche de la compétition.

A Pékin, Ester Ledecka avait choisi de ne disputer que le snowboard où elle avait remporté une nouvelle médaille d’or.

Aujourd’hui à 30 ans, Ledecka poursuit de nouveau le rêve de remporter à nouveau deux titres en descente de ski alpin et en slalom parallèle de snowboard. Les deux compétitions sont programmées le même jour et presque à la même heure, à environ 260 km de distance par la route. Autant dire que le challenge est impossible.

Johan Eliasch en sauveur

Ester Ledecka a écrit à la terre entière pour faire changer le jour des compétitions, elle n’a pas obtenu gain de cause par équité pour les autres concurrents. Autre contrainte, « l’organisation de plus de 100 événements en 17 jours est une opération extrêmement complexe », a déclaré la Fédération, citant les dépendances météorologiques, les contraintes logistiques de Livigno, etc.

Toutefois, la Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) lui a fait une proposition, celle de changer les heures de départ, mais pas les dates. Une proposition qu’Ester Ledecka a immédiatement accepté car le président de la FIS, Johan Eliasch, se propose d’être son chauffeur de taxi… ou plus exactement son pilote.

Eliasch est un pilote qualifié et propose à la championne de la piloter en hélicoptère entre Cortina et Livigno. Une proposition qui va considérablement réduire le temps de trajet par la route qui est actuellement de 5 heures et demie. « 4 heures », dit Ledecka, « si c’est ma mère qui conduit », ajoute-t-elle dans un grand éclat de rire.

Un plan difficile à tenir

Si le plan sur le papier est extraordinaire, il comporte néanmoins des contraintes fortes. Ledecka ne veut pas seulement participer, elle veut gagner les deux compétitions. Cela va supposer un entrainement spécifique afin de gérer un changement aussi radical à quelques heures d’intervalle. Habituellement, il lui faut deux à trois jours pour passer d’une compétition à l’autre. Là, elle n’aura que quelques heures.

Si elle garde l’espoir que les deux compétitions soient décalées, elle va néanmoins se préparer en conséquence et surtout espérer que la météo ne soit pas capricieuse ce jour-là et que les vols soient annulés. La championne veut réécrire l’histoire et pour tout dire, elle serait fabuleuse.