Thomas Bach et Tony Estanguet ont fait le voyage à New York pour y présenter le texte de la Trêve olympique. Un texte habituellement adopté à l’unanimité des 193 membres, parce que non contraignant. Pourtant, la Russie a souhaité qu’un vote soit décidé.

La Trêve olympique comme il est de tradition débutera 7 jours avant le début des Jeux olympiques de Paris 2024, le 20 juillet et s’achèvera 7 jours après la fin des Jeux paralympiques, le 15 septembre 2024.

Habituellement décidée par consensus, depuis la toute première résolution à l’occasion des Jeux d’hiver de Lillehammer en 1994, il a fallu cette fois en passer par le vote pour adopter le texte présenté par le président du Comité d’organisation français (COJOP), Tony Estanguet (photo).

Réunie pour sa 78e session à New York, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté le texte par 118 voix, deux se sont abstenus et aucun a voté contre. Toutefois, on observe que 70 pays, très largement ceux du continent africain, n’ont pas participé.

La précédente trêve pour les Jeux de Pékin 2022 avait été adoptée par 173 des 193 nations présentes.

La Russie fait de la résistance

Deux pays ont fait défaut à la signature de la résolution, la Russie et la Syrie, un de ses alliés. Les russes ont demandé qu’un amendement soit intégré au vote, il reposait sur la demande de voir participer toutes les délégations sous leur drapeaux nationaux. La requête a été rejetée.

Les athlètes russes ont été bannis des compétitions sportives après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, en 2022, pendant la précédente trêve olympique.
Si aujourd’hui le CIO admet la réintégration des athlètes russes dans les épreuves internationales, c’est sous bannière neutre et « à titre individuel », pour ceux qui n’ont pas activement soutenu l’offensive en Ukraine.