La doyenne des Olympiens s’éteint à 103 ans

Agnès Keleti vient de s’éteindre à 103 ans, à l’aube de ses 104 ans qu’elle allait fêter dans une semaine. La doyenne des champions olympiques s’est éteinte dans un hôpital de la capitale hongroise, où elle avait été admise la semaine dernière en raison d’une pneumonie.

 

Centenaire, elle figurait au Temple de la renommée de la gymnastique depuis 2002. C’est à cette époque qu’elle est rentrée au pays où elle vivait paisiblement dans son appartement de Budapest après avoir vécu de longues années en Israël.

 

Après ses cinq médailles d’or gagnées aux Jeux d’Helsinki 1952 et de Melbourne 1956 alors qu’elle a déjà dépassé la trentaine, comme beaucoup de sportifs hongrois, Agnès Keleti ne rentre pas dans son pays. Les chars russes ont envahit la capitale hongroise et comme 45 de ses compatriotes, elle part vivre à l’étranger. Elle s’établit en Israël et devient entraîneure de l’équipe nationale israélienne. Elle épouse en 1959 un professeur de sport hongrois avec qui elle a eu deux enfants.

Une longévité exceptionnelle

Agnès Keleti aurait dû représenter la Hongrie aux Jeux d’Helsinki en 1940, lorsque arrive les années de guerre. Juive, elle doit se cacher. Keleti a survécu à la guerre en achetant et en utilisant les papiers d’identité d’une jeune chrétienne et en travaillant comme femme de ménage dans un petit village. Sa mère et sa sœur se sont cachées et ont été sauvées par un diplomate suédois. Son père et d’autres membres de sa famille ont été tués dans le camp de concentration d’Auschwitz par les nazis.

 

Après les années de guerre, Agnès Keleti revient à la gymnastique. Blessée, elle ne peut pas participer aux Jeux de Londres 1948. À 31 ans, elle fait ses premiers pas aux Jeux d’Helsinki 1952 pour le gain d’une médaille d’or, une médaille d’argent et une médaille de bronze.

 

Arrive, les Jeux de Melbourne 1956. Keleti a maintenant 35 ans, pourtant, elle reste une des meilleures spécialistes mondiales. Elle remporte trois médailles d’or à la poutre, aux barres asymétriques et aux exercices au sol. Une discipline où elle s’était déjà imposée à Helsinki, quatre ans plus tôt. Le plus remarquable, c’est qu’elle établit cette performance devant la plus grande gymnaste de tous les temps, la soviétique, Larissa Latynina.

 

Ce n’est qu’en 1983, pour les championnats du monde de gymnastique, qu’elle retourne pour la première fois en Hongrie, alors toujours communiste. Elle y reviendra définitivement en 2015.

Le nouveau doyen est français

Le Français Charles Coste est désormais le nouveau doyen des champions olympiques. Il espère fêter ses 101 ans le 8 février 2025.

 

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