Nouveau round entre la boxe et le CIO
A la fin de l’année dernière, la commission exécutive du CIO avait annoncé le programme de qualification des boxeurs pour participer aux Jeux de Paris 2024. Hier, la Fédération internationale de boxe (IBA) qui refuse ce programme a publié son propre chemin de qualification. Nul doute que la guerre larvée entre le CIO et l’IBA, présidée par le Russe Umar Kremlev va une nouvelle fois faire des victimes : les boxeurs.
Constatant depuis 2019 que la Fédération internationale de boxe (IBA) est soumise à des irrégularités dans son administration et son arbitrage, le CIO prive cette fédération d’organiser les compétitions olympiques et la prive de son financement. C’est ainsi que le CIO a organisé la compétition de boxe à Tokyo 2020 et qu’elle entend en faire de même à Paris 2024… et que la boxe ne fait pas encore partie du programme des Jeux de Los Angeles 2028.
Seulement voilà, au lieu de courber l’échine et faire le dos rond, l’IBA provoque, bombe le torse et défie le CIO.
A l’origine de ce bras de fer, le Russe Umar Kremlev élu à la tête de cette fédération internationale dès 2021 et réélu en 2022. Ce dernier ne se laisse pas intimider par l’organisation mondiale du sport. C’est ainsi que privé des subsides du CIO, Kremlev (photo) finance sa fédération avec l’argent du groupe russe Gazprom.
Dernière provocation, il vient de publier son propre parcours de qualification pour les Jeux de Paris 2024.
L’IBA rejette le calendrier du CIO
Pour justifier ce choix, l’IBA avance que bien qu’elle réitère sa volonté « de coopérer avec le CIO pour le bénéfice de la boxe, de ses athlètes » la phase de qualification proposée par le Comité international olympique (CIO) est « tardive ».
Tandis que le CIO propose que les boxeurs se qualifient pour les Jeux de Paris à l’occasion des Jeux panaméricains de Santiago, des Jeux européens de Cracovie, des Jeux du Pacifique à Honiara et des Jeux asiatiques à Hangzhou, tous en 2023, l’IBA propose un autre calendrier.
Dans sa déclaration, l’IBA indique qu’elle n’acceptera aucune autre qualification qui exclurait le Championnat du Monde de Boxe Féminine prévu du 15 au 26 mars à New Delhi et le Championnat du Monde de Boxe Masculine du 1er au 14 mai à Tachkent.
Ajoutons que l’IBA a également assuré que les compétitions de qualification seront ouvertes à « tout athlète ou entraîneur qui souhaite y participer »… c’est à dire y compris les Russes et les Biélorusses. Mais aussi les Américains, les Anglais, les Canadiens, les Irlandais, les Néerlandais, les Suédois, les Suisses et les Tchèques dont les fédérations entendent boycotter les championnats du monde. L’IBA a annoncé qu’elle financerait le voyage de tous les boxeurs dissidents.