Face à la menace, l’union sacrée

« Ces initiatives appelant à perturber la bonne organisation des Jeux pour porter plainte contre un acteur des Jeux… se trompent de cible. » Les propos sont d’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports et des Jeux olympiques. Elle n’est pas seule à s’inquiéter.

 

Face à la menace de plusieurs citoyens ou organisations sur les réseaux sociaux appelant à contrarier l’organisation des Jeux de Paris 2024 pour s’opposer à la nouvelle loi sur les retraites, la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra (photo) a été contrainte de s’exprimer avec force.

 

Elle insiste pour dire que les Jeux de Paris 2024 « ce sont les Jeux des Français. Ce ne sont en aucun cas les Jeux d’État, ce ne sont en aucun cas les Jeux du gouvernement ».

 

L’intervention de la ministre est un effort concerté du gouvernement français, mais également des principaux syndicats et des organisateurs de Paris 2024 pour faire face à l’impact possible des manifestations sur les Jeux.

Une menace prise au sérieux

Le slogan largement utilisé a été : « Pas de retrait, pas de JO ». Ces personnes invitent ceux que la réforme des retraites met en colère à s’inscrire notamment comme volontaires et se désister au dernier moment pour mettre l’organisation en difficulté.

Les organisateurs insistent pour dire que la menace éventuelle est « prise au sérieux » mais n’est pas « surévaluée » non plus. « Tous les volontaires seront soumis à des contrôles administratifs », a ajouté un porte-parole.

Denis Masseglia, ancien président du Comité national olympique français et membre du comité de candidature de Paris 2024, a ajouté qu’il ne fallait pas « prendre les Jeux en otage. D’abord parce que le propriétaire des Jeux est le CIO, pas le gouvernement ».

 

Il y a aussi des inquiétudes dans toute la France concernant d’éventuelles manifestations pendant le relais de la flamme olympique qui débutera en avril prochain à Marseille.

 

Deux personnalités syndicales importantes sont à leur tour intervenues pour calmer les esprits.

Il y a tout d’abord Bernard Thibault, administrateur de Paris 2024 et ancien secrétaire général de la CGT qui fait écho aux propos de la ministre.

« Je partage l’indignation de la manière dont l’épisode social a été traité par le président de la République », a-t-il dit. « Mais ce ne sont pas les Jeux d’Emmanuel Macron mais les Jeux organisés par la France… Il ne faut pas s’alarmer, il n’y a aucune raison de s’inquiéter à ce stade ».

 

Laurent Berger, responsable du plus grand syndicat français, s’est dit opposé à toute manifestation contre la réforme des retraites impactant Paris 2024. Le secrétaire général de la CFDT, le plus important syndicat de France se montre même enthousiaste.

« Les JO doivent être une fête, ce doit être un moment magique pour ceux qui aiment le sport ».

 

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