Après son explosion chez les juniors, Veronica Campbell-Brown est intégrée à l’équipe du sprint jamaïcain qui participe aux Jeux de Sydney 2000. Elle débute avec une médaille d’argent. C’est en pleurs qu’on la retrouve quatre ans plus tard sur la plus haute marche du podium à Athènes. Elle vient de remporter le 200 m après avoir pris la médaille de bronze, 48 heures auparavant, du 100 m.

Mais cette première médaille d’or n’est rien à côté de celle remporté sur le 4×100 m avec Tayna Lawrence, Sherone Simpson, Aleen Bailey et Beverly McDonald. Pour la première fois, la Jamaïque dicte sa loi aux autres nations phares.

Non retenu pour le 100 m à Pékin 2008, elle s’aligne sur 200 m et le relais. Elle conserve sa couronne dans le sprint long, mais ne termine pas la course du 4×100 m. Les jamaïcaines sont favorites après avoir réussi le meilleur temps des demi-finales, mais le changement de deux équipières en finale sera fatal. Elles commettent une faute dans la transmission du relais.

De nouveau en lice, aux Jeux de Londres 2012, Veronica prend la troisième place du 100 m, reste au pied du podium du 200 m et obtient finalement une médaille d’argent dans le relais 4×100.

Soupçonnée de dopage, puis blanchie

Le premier coup d’arrêt dans cette brillante carrière arrive en 2013 lorsqu’elle est contrôlée positive à un produit masquant. Elle a été lavée de tout soupçon lorsqu’il a été démontré que le produit ne permettait pas d’améliorer les performances.

Pendant cette période, la championne obtient trois titres mondiaux sur 200 m ainsi qu’en relais en 2007, 2011 et 2015. Elle terminera ce très beau parcours à Rio 2016 où elle accompagne ses camarades jamaïcaines sur le podium du relais 4×100 m pour une ultime médaille d’argent.

Nommée ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO fin 2009, elle entend se servir de ce rôle pour promouvoir l’équité entre les sexes dans le sport.