Apprendre à réduire son empreinte carbone

Apprendre à réduire son empreinte carbone Le Comité international olympique (CIO) vient de publier une méthodologie pour aider les organisateurs à

Apprendre à réduire son empreinte carbone

Le Comité international olympique (CIO) vient de publier une méthodologie pour aider les organisateurs à comprendre et à réduire leur empreinte carbone. C’est un enjeu majeur pour le CIO qui sait combien la réalisation de nombreuses infrastructures et le déplacement en un lieu donné de plusieurs centaines de milliers de personnes au moment des Jeux contribuent fortement à détériorer l’environnement.

 

Depuis deux décennies, le CIO a fait de la défense de l’environnement, un de ses chevaux de bataille. Une nouvelle étape vient d’être franchie avec une méthodologie pour mesurer les émissions et identifier les opportunités de réduction. Elle est maintenant disponible.

Cette méthodologie respecte les normes internationales reconnues, notamment la norme ISO 14064 et le Protocole sur les gaz à effet de serre. Il est conforme à l’Empreinte environnementale des organisations (OEF) de la Commission européenne et au Cadre d’action pour le climat des Nations Unies, garantissant ainsi sa conformité aux meilleures pratiques mondiales.

Construire moins, construire mieux

Les organisateurs ne peuvent pas maîtriser tous les aspects liés à l’organisation des Jeux, comme le déplacement des spectateurs, par exemple. Il a néanmoins des opportunités pour contribuer à réduire l’empreinte carbone. Cela commence par la construction des sites. Moins on en construit, mieux c’est.

 

Mais la méthodologie distingue la construction d’un complexe spécifique aux Jeux de celui qui s’inscrit dans un projet plus vaste. Les infrastructures nouvellement construites et les rénovations spécifiquement liées aux Jeux sont comptabilisées. En revanche, la méthodologie calcule également la transformation d’un site prévu pour les Jeux, comme un village olympique par exemple, en logements publics. Cette construction est exclue du champ, car ce sont les promoteurs qui devront en assumer le coût global et non le comité d’organisation.

Les avantages liés à l’héritage sont reconnus comme faisant partie intégrante de l’impact à long terme des Jeux olympiques.

 

Par ailleurs, le CIO pousse à la construction de structures temporaires pour éviter les éléphants blancs. Ces structures méritent aussi une attention particulière. C’est ainsi que les équipements loués sont pris en compte, leurs émissions étant comptabilisées. Leur montage, leur démontage et leur utilisation future en d’autres lieux sont ainsi mesurés au prorata de leur durée de vie prévue.

Les transports, le problème majeur

Autre secteur largement concerné par les émissions carbone : les transports et notamment les déplacements des athlètes, mais aussi celui des organisateurs et des spectateurs de plusieurs continents à l’autre. Seules les modernisations des transports publics prévus avant la sélection de la ville hôte ne sont pas comptabilisées. En revanche, celles réalisées pour les Jeux olympiques et au-delà le sont.

 

Les émissions liées aux déplacements sont calculées en fonction du nombre de personnes se rendant dans la région hôte, de leur mode de transport (avion, train, voiture, etc.) et de la distance parcourue. C’est ce poste qui restera toujours le plus difficile à maîtriser. En revanche, les déplacements urbains pendant les Jeux peuvent faire l’objet d’améliorations.

 

Enfin, ajoutons que la méthodologie inclut également la consommation d’énergie pendant les Jeux, la restauration et la gestion des déchets.

Toujours plus… propre, ensemble

Le CIO encourage l’établissement de normes plus strictes pour chaque édition des Jeux. Il reconnaît néanmoins que toutes les villes ne sont pas au départ sur le même pied d’égalité. Certaines villes disposent d’infrastructures et du cadre nécessaires. D’autres au contraire, devront profiter de l’organisation des Jeux pour tirer parti de ses enseignements pour améliorer leur pratique.

 

L’important est que chaque édition des Jeux minimise son impact et procure des avantages durables à la ville hôte. Le CIO n’impose pas les mêmes exigences à tous les hôtes, mais veille à ce que chacun d’eux adopte une approche conforme à l’Accord de Paris sur le climat.

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