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Alpes Françaises 2030 : Alors ? Ce sera qui le patron ?

Toujours pas de fumée blanche

À l’issue de la rencontre hier à Matignon, le nom du patron des Alpes françaises 2030 n’a toujours pas été révélé. En revanche, les critères de rémunération ont été établis ainsi que ceux pour «  prévenir les conflits d’intérêts « . En clair, les acteurs de la réunion veulent s’assurer que les trois prétendants ne sont pas liés à des partenaires commerciaux. Ce pourrait être le cas de Martin Fourcade, sous contrat avec les marques Rossignol et Odlo. Ce sera à la haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et l’Agence française anticorruption (AFA) de le vérifier.

 

En revanche, on a appris que le siège du Comité d’organisation se situerait à l’est de Lyon dans le secteur de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry. En revanche, le siège de la Solideo, la société de construction des ouvrages olympiques, sera implanté à Marseille. Les présidents des régions AURA, Fabrice Pannekoucke et PACA, Renaud Muselier en assureront la présidence tournante.

 


Les enjeux de la nomination

Martin Fourcade a été reçu à Matignon mercredi. Pour beaucoup d’observateurs, sa nomination à la tête du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP) d’Alpes françaises 2030 ne serait plus qu’une question d’heures. À une nuance près, des critères d’éligibilité doivent être vérifiés auparavant (voir plus haut). Il ne serait pas forcément le préféré de deux des principaux financeurs, les Régions Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA).

D’ailleurs, le président de la région sud, Renaud Muselier, le dit haut et fort « la décision ne se prendra pas à Paris ». À l’issue de la réunion d’hier, il affirmait qu’elle devrait être prise « dans les huit jours ». D’autres disent plus volontiers « avant la fin de l’année ».

 

Muselier voyait bien une femme, Marie Martinod, l’ancienne vice-championne olympique de ski acrobatique à la tête du COJOP. Depuis, son étoile a pâli, mais elle reste dans le jeu. La région AURA et son ancien président, Laurent Wauquiez, milite plutôt en faveur de Vincent Jay, un autre ancien champion olympique de biathlon qui travaille déjà sur le dossier depuis de longs mois. Jay a déjà été reçu à Matignon par le Premier ministre. Cette rencontre semblait décisive… sauf qu’entre temps, Fourcade s’est déclaré candidat.

Jusqu’à quand le suspense durera-t-il ?

Martin Fourcade et Vincent Jay, coéquipier en équipe de France à Hochfilzen en 2012. Photo Stanko Gruden/Getty Images

Désormais, le suspense a suffisamment duré et on attend de savoir qui va incarner les Jeux d’hiver 2030.

 

Depuis son entretien dans l’Équipe, Martin Fourcade semble favori. Il a le soutien du président du Comité olympique français (CNOSF), David Lappartient. C’est un des acteurs importants du dossier en qualité de membre du CIO qui « cofinance » les Jeux.

De plus, Lappartient, véritable catalyseur du projet « Alpes françaises 2030 », est candidat à l’élection pour la présidence de l’organisation mondiale du sport. Il est devenu incontournable.

 

Une chose est sûre, on est entré dans le « money-time » comme on dit en sport, c’est-à-dire dans les minutes qui précèdent la fin du match, celles où doit se faire la différence.

 

La rencontre de jeudi à Matignon devait aborder tous les chantiers et sans doute trancher la question de la présidence du COJOP. On sait désormais qu’elle n’a tranché que deux points, les sièges du COJOP et de la Solidéo.

 

En attendant, les deux principaux candidats affûtent leurs skis et veillent à ne pas enrayer leur carabine. La course à laquelle ils s’apprêtent à participer va durer un peu plus de cinq ans. Leurs qualités de biathlètes qui demandent endurance, concentration et précision leur seront bien utiles.


…Et de six pour Fourcade

Le podium de Vancouver 2010. Ustyugov au centre et Fourcade à sa droite.

L’Union internationale de biathlon vient d’indiquer que le Tribunal arbitral du Sport (TAS) venait de refuser la contestation d’Evgeny Ustyugov, datant d’octobre 2020 qui le reconnaissait coupable de dopage sanguin après une analyse approfondie de son passeport biologique.
Lors des Jeux de Vancouver 2010, Ustyugov avait battu Fourcade sur le fil d’arrivée du départ groupé (mass start) de 15 kilomètres en biathlon masculin.

 

Le TAS a confirmé le verdict initial, qui a imposé une suspension de quatre ans à Ustyugov et effacé tous ses résultats de janvier 2010 à la fin de la saison 2014.
Bien qu’Ustyugov pourrait de nouveau tenter de faire renverser ce jugement devant le Tribunal fédéral de la Suisse pour des motifs procéduraux, la branche exécutive du Comité international olympique (CIO) aura maintenant le mandat de redistribuer les médailles dans cette épreuve des Jeux de Vancouver et ainsi attribuer une sixième médaille d’or à Martin Fourcade.

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