Curieux destin que celui de Tamara Lazakovich (1954 – 1992), une gymnaste soviétique qui s’est montrée prometteuse trop tôt. Elle était surnommée le « sparrow perky » qui pourrait être traduit par le « guilleret moineau ». Un surnom donné en raison de sa grâce sautillante lors des exercices au sol.

Après des débuts tonitruants aux Championnats du monde de gymnastique artistique en 1970, elle doit se frayer un difficile chemin au sein de l’équipe soviétique à Munich 1972.

Ludmilla Touritcheva dominait le concours complet et sa coéquipière Olga Korbut, captivait l’attention du public et des médias avec ses mouvements audacieux et charismatique.

Tamara Lazakovich, elle, devra se contenter du bronze au concours général et aux exercices au sol, l’argent à la poutre et finalement une médaille d’or par équipe avec également Elvira Saadi, Lioubov Burda, et Antonina Koshel.

Puis Lazakovich a pris sa retraite après les Jeux olympiques a seulement 18 ans et a travaillé comme entraîneur de gymnastique à Vitebsk.

Un destin déchirant

Ce projet de devenir entraineure n’avait pas d’autres but que montrer de la bonne volonté vis à vis du régime communiste.

En fait, la gymnaste nourrissait le projet de rejoindre son fiancé au Canada. Mais dans l’Union soviétique du moment, ce projet ne pourra jamais aboutir. C’est ainsi qu’elle va sombrer dans l’alcoolisme.

Tamara s’est mariée, mais son mariage était malheureux. La naissance d’une fille ne l’a pas sauvé. Son mari est rapidement parti. L’appartement et la voiture offert après son titre olympique ont été vendus. Il y avait des rumeurs de vol, de drogue et même de prostitution. Elle sera emprisonnée plusieurs fois pour différents larcins.

Quelques mois plus tard, elle a été retrouvée morte le long d’une voie ferré à l’âge de 38 ans sans qu’on puisse déterminer s’il s’agissait d’un assassinat ou d’une maladie liées à l’alcool ou à la drogue… Terrible constat, Tamara Lazakovitch portait sa médaille d’or autour du cou.

Depuis la ville de Vitebsk organise une compétition en sa mémoire pour célébrer cette grande gymnaste au destin tragique, disparue trop tôt.