On ne badine pas avec la loi japonaise

Shoko Miyata est la capitaine de l’équipe féminine japonaise de gymnastique artistique. Malgré son jeune âge, puisqu’elle n’a que 19 ans au moment des Jeux de Paris 2024, elle incarne l’espoir de tout un peuple très attaché à la gymnastique. Lors des derniers championnats du monde en 2022, la jeune fille a terminé huitième du concours général et elle a remporté le bronze à la poutre. Un exploit quand on sait que ce sont là ses premiers championnats internationaux.
Soudain, lors du rassemblement de l’équipe à Monaco dans le cadre de la préparation aux Jeux, Shoko Miyata a été priée de quitter la base et de rentrer au Japon dare-dare.
La jeune fille n’aurait pas respecté la loi japonaise qui interdit de fumer à toute personne de moins de 20 ans au Japon. Selon certains témoignages, la jeune fille aurait été aperçue en train de fumer et de boire de l’alcool dans une salle d’entrainement.
« Être membre de l’équipe nationale de gymnastique du Japon est une position où l’on attend beaucoup de vous, tout le temps », a déclaré le président de la fédération. Il a néanmoins ajouté que Shoko Miyata, de retour au Japon, recevrait un soutien de la fédération. On peut toutefois imaginer le désarroi de la jeune fille, privée de son rêve olympique.
Son absence était un coup dur pour l’équipe qui visait à remporter une médaille olympique par équipe pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo 1964. Comme on pouvait s’y attendre, le Japon n’a pas atteint le podium chez les femmes, devancées par les États-Unis, l’Italie et le Brésil. Comme le dit le proverbe : « Il n’y a pas de fumée sans feu « .
Les hommes, en revanche, ont sauvé l’honneur du drapeau nippon et ont remporté la médaille d’or.