Nouvelle étape pour démasquer les tricheurs
L’Autorité de contrôle Internationale (ITA – International Testing Agency) va mettre en œuvre un programme de stockage à long terme et de réanalyse des échantillons prélevés à l’occasion des Jeux de Tokyo 2020 et au delà.
C’est le Comité international olympique (CIO) avec le plein soutien de l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui lui a demandé de déployer et de gérer ce programme.
«Je suis ravi que l’ITA ait été désignée pour diriger ce projet mondial et jouera un rôle central à l’avenir en fournissant un soutien logistique à toutes les organisations impliquées», a déclaré la présidente de l’ITA, le Docteur Valérie Fourneyron, l’ancienne ministre des sports de François Hollande.
Cette décision du CIO fait suite à la découverte réussie d’un grand nombre de violations des règles antidopage (VRAD – ARDV) lors de précédents Jeux après réanalyse par l’ITA.
C’est ainsi que les échantillons prélevés à Pékin 2008 et Londres 2012 réanalysés ont permis jusqu’à présent de constater plus de 130 violations des règles antidopage, ce qui met clairement en évidence l’efficacité d’un tel programme pour dissuader et détecter la tricherie.
La semaine dernière, l’ITA a annoncé qu’après avoir réanalysé prioritairement les échantillons des athlètes russes lors des Jeux de Sotchi 2014, elle allait désormais procéder à la réanalyse des échantillons de toutes les nationalités, dans tous les sports concernant ces mêmes Jeux de Sotchi 2014. Elle espère achever le processus avant les Jeux de Pékin 2022.
10 ans de conservation et de réanalyse potentielles
S’agissant des prochains Jeux de Tokyo 2020 et de tous les autres Jeux Olympiques ultérieurs, les échantillons seront conservés dans une installation dédiée pour une analyse plus approfondie. Les partenaires ITA existants et futurs pourront également accéder à la conservation des échantillons dans cette installation et aux services de réanalyse afin de renforcer leurs programmes antidopage.
Le stockage à long terme (LTS) des échantillons est devenu l’une des stratégies les plus efficaces pour protéger les athlètes propres et décourager le dopage au cours de la dernière décennie. Aujourd’hui, en vertu du Code mondial antidopage, les échantillons peuvent être conservés jusqu’à 10 ans après leur analyse initiale tout en conservant le même impact juridique s’ils sont de nouveau testés. Cela permet surtout de détecter des substances indécelables auparavant, si des percées scientifiques permettent de nouvelles technologies et méthodes d’analyse.
C’est ainsi que toutes les Fédérations internationales (FI) sont encouragées à conserver les échantillons collectés pendant la période précédant Tokyo 2020. L’ITA se charge de la coordination, l’expédition, le référencement et le stockage des échantillons.