Luka Mkheidze, une histoire comme on aime

La petite histoire olympique tricolore retiendra que le judoka Luka Mkheidze est devenu à Tokyo, le premier médaillé français de cette olympiade. Le jeune havrais, d’origine Géorgienne a seulement remporté une médaille de bronze, mais elle vaut tout l’or du monde.

Luka Mkheidze a 25 ans. Si les Jeux de Tokyo s’étaient déroulés en temps et en heure, il n’aurait pas pu y participer parce qu’il n’était pas le meilleur français l’an dernier en 60 kg. Mais cette année, le petit judoka a démontré que sa place avait du sens. Après s’être défait d’un espagnol, d’un ukrainien dans les tours préliminaires, Luka a calé en demi-finale battu par le Taïwanais Yang Yung Wei lors du temps additionnel, le golden score. Malheureux, dépité, il a pourtant trouvé les ressources de battre le coréen Kim Won-Jin dans la petite finale.
Sa participation aux Jeux, Mkheidze l’a obtenue en avril dernier lorsqu’il a décroché une médaille d’argent aux championnats d’Europe et qu’il a battu en quart de finale celui qui aurait dû être à sa place, Walide Khyar.
Il venait ainsi de donner à son pays d’accueil une première médaille olympique. Un pays qui l’avait accueilli en 2009.

Une nationalité française gagnée de haute lutte

En 2008, Luka a suivi ses parents qui ont quitté la Géorgie lorsque qu’a débuté la deuxième guerre en Ossétie du sud. Il avait 12 ans et il pratiquait le judo, le sport national géorgien depuis cinq ans.

Pour rejoindre la France, la famille fait un séjour en Pologne, puis s’est installée en région parisienne. Le petit Luka a intégré le club de Sucy en Brie et appris le français. Il a tout fait pour s’intégrer rapidement et n’a jamais pleuré sur son sort. Puis, sur les conseils d’un de ses professeurs, il signe dans le club du Havre et devient champion de Normandie en 2014. C’est alors que le maire de la ville qui n’est pas encore Premier ministre le repère. Édouard Philippe lui fait obtenir la nationalité Française en 2015. Cette médaille, c’est un peu celle de l’ancien titulaire de Matignon.

 

Quant à Luka qui voit loin, il est déjà focus sur les Jeux de Paris 2024. Reste que le jeune judoka professionnel a profité de sport-études pour apprendre le métier de cuisinier. Nul doute qu’après avoir abandonné les tatamis, sa reconversion semble assurée.

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