Les bouquinistes qui travaillent sur les rives de la Seine refusent de céder aux pressions qui les poussent à se déplacer pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Les autorités craignent que leur « boîtes vertes » servent à un attentat terroriste.

En dépit des lettres qui leur ont été adressées par les autorités parisiennes leur demandant de fermer temporairement leur « boîtes » à partir du 26 juillet prochain dans le cadre des efforts visant à assurer la sécurité de la cérémonie, les bouquinistes installés sur les quais de Seine ne désarment pas et refusent de déménager.

Il est en effet prévu de déplacer 570 des 900 stands qui bordent la Seine. Le préfet de police a expliqué aux libraires qu’il s’agissait de sécuriser un « lieu de manifestation exposé aux risques d’actes de terrorisme ».

Pour autant, les bouquinistes ne se laissent pas impressionner. Ainsi Pascal Corseaux, vice-président de l’Association culturelle des libraires de Paris, a prévenu que cette décision a créé un « cauchemar logistique ». Beaucoup d’entre eux ne survivront pas », a déclaré Corseaux dans un reportage de l’Agence France-Presse.

« Il existe une solution beaucoup plus simple qui consiste à faire venir des démineurs, à sceller les boîtes puis à les rouvrir très rapidement. »

Une activité en déclin

Les libraires sont déterminés à profiter de l’arrivée des millions de touristes attendus en masse dans la capitale pendant les Jeux olympiques pour faire perdurer leur activité. Avec l’arrivée d’internet, les libraires disent n’avoir pas connu d’embellie depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui certains disent gagner à peine le salaire minimum. D’autres affirment que s’il ne vendent pas un jour, il ne peuvent pas manger.

Les bouquinistes des bords de Seine sont un symbole de Paris depuis plus de 450 ans. Environ 240 libraires gèrent les 900 boîtes vertes contenant plus de 300.000 livres, timbres, cartes et affiches.