JUANTORENA Alberto (1951) Cuba / Athlétisme 🟡2

D’abord basketteur en raison de son mètre quatre-vingt-huit à seulement 14 ans, Juantorena passe à l’athlétisme sur les conseils d’un de ses entraîneurs qui remarque ses dispositions pour la course à pied. Ce choix sera judicieux. C’est un exploit unique que réalise le Cubain aux Jeux de Montréal 1976. Il s’impose sur 800 m et bat le record du monde, épreuve de demi-fond et sur 400 m, épreuve de sprint long. Il courait d’ailleurs le 800 m comme le tour de piste, en sprint. Jamais aucun champion n’avait et n’a depuis réalisé un tel exploit.

 

Farouche militant de la cause cubaine, Juantorena dédie ses victoires à son mentor, Fidel Castro. Il faut dire que le sport est un des instruments de la politique cubaine. Les champions « défendent le drapeau de la patrie révolutionnaire ». Cela n’empêche pas les exploits, ni la qualité des athlètes qui, lors des Jeux de Montréal 1976, ramènent 13 médailles dont 6 en or sur leur île des Caraïbes. Surnommé « le cheval » Juantorena ne parviendra plus à se hisser au sommet de sa discipline en raison de blessures à répétition.

 

Né avec les pieds plats, il doit subir une opération corrective en 1977 car il souffre du dos et des pieds. Aux Jeux de Moscou 1980, il termine seulement quatrième du 400 m et renonce au 800 m. Il met un terme à sa carrière sportive en 1983 lors des Championnats du monde après s’être cassé le pied et fait une rupture des ligaments. Même s’il espérait disputer les Jeux de Los Angeles 1984, le boycott de son pays le privera définitivement de cet espoir.

 

Celui qui était diplômé d’économie en plus d’être un athlète de haut rang voulait seulement parvenir à la sagesse, celle qui fait les hommes complets. Très respecté dans son pays, Juantorena deviendra vice-ministre des sports et président de la fédération nationale d’athlétisme et premier vice-président du Comité olympique cubain.

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