Méconnu avant la finale du 100 m des Jeux d’Athènes 2004 en dépit de nombreuses victoires en junior, l’Américain Justin Gatlin a su habilement cacher son jeu avant la finale. Mais lors de l’ultime 100 m, sa technique et sa puissance font la différence. Il devance de quelques centièmes, le Nigérian naturalisé portugais Francis Obikwelu et son compatriote champion olympique en titre Maurice Greene.

Pour une fois le jeune new-yorkais ne s’est pas laissé distraire. Pourtant enfant, il souffrait d’un mal étrange, l’ADD (attention discorder déficit), une carence de concentration qui lui faisait oublier ce qu’il produisait.

Dans la foulée de ce titre majeur, il prenait la troisième place du 200 m et remportait une médaille d’argent dans le relais 4×100 m.

Ces exploits en Grèce seront confortés par un record du monde du 100 m en 9’77 quelques mois plus tard avant que les ravages du dopage ne le rattrapent à son tour.

Contrôlé positif, il choisi de plaider coupable et limite sa suspension à huit années alors qu’il aurait dû être radié à vie.

Gatlin – Bolt : Adversaire sur la piste, amis dans la vie.

Pendant cette période de suspension il s’essaie au football américain mais il ne peut pas signer de contrat en raison de son arrêt. Autorisé à recourir en 2010, il travaille beaucoup et remporte les sélections Américaines pour les Jeux de Londres 2012. Il finit troisième de la finale derrière l’intouchable Usain Bolt.

Dès lors, les deux sprinters vont s’affronter durement les années suivantes. Si Gatlin s’impose parfois lors de meetings, Bolt le domine aux Championnats du monde et aux Jeux, notamment à Rio 2016. Enfin lors des Championnats du monde 2017, à 35 ans, Gatlin s’impose à Bolt dont c’était la dernière course. Le public siffle la performance.

Usain Bolt condamne les huées comme étant injustes et souligne que Gatlin travaille très dur et qu’il mérite la victoire. D’ailleurs à 39 ans, il sera encore présent aux Jeux de Tokyo 2020 et il compte bien s’y imposer.